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Paris. Amphithéâtre de l’Opéra-Bastille. 21-III-2008. Création musicale autour de Râbi’a Al Adawiya (713-801). Kudsi Erguner, direction musicale et flûte ney ; Waed Bouhassoun, chant et oud ; Ghassan Ammouri, kanoun ; Yunus Balcıoğlu, chant et psalmodie ; Bruno Caillat, percussions.
Festival de l’imaginaire
Cette soirée turco-syrienne organisée par la Maison des Cultures du Monde, était l’occasion de mettre à l’honneur Râbi’a Al Adawiya. Cette poétesse, exaltant l’amour profane et divin est une figure majeure du mysticisme musulman et c’est autour de ses poèmes que les interprètes ont fait revivre ses paroles encore trop peu connues dans la culture arabe. Deux des mélodies mettaient aussi en avant les textes de l’écrivain égyptien Taher Abou Facha. Le manque de précision du programme gênait parfois la compréhension du déroulement du concert et à cela s’ajoutait des biographies inégales des interprètes.
Dès le début, la couleur est donnée par le merveilleux flûtiste ney Kudsi Erguner ; notre nuit sera envoûtante, teintée de mysticisme. Yunus Balcıoğlu viendra confirmer cette première impression ; la prononciation de ce chantre turc est tout simplement impressionante et sa voix bouleversante. La chanteuse Waed Bouhassoun et le kanouniste Ghassan Ammouri semblent mettre plus de temps à s’investir pleinement et ne convainquent pas aussitôt. Mais la voix grave de la chanteuse se révèle à nous dès qu’elle s’accompagne elle-même à l’oud. De même, le kanouniste s’affirme de plus en plus tout au long du concert, il faut aussi avouer que les pièces jouées ne permettaient pas d’apprécier à leurs justes valeurs les talents du célèbre joueur d’Alep. Kudsi Erguner proposa comme intermède purement musical, une de ses compositions, en hommage à Bagdad. Ce qui était l’occasion pour les instrumentistes de prendre la parole. Quant à la dernière pièce, elle offrait l’avantage de tous les réunir et d’entendre la voix chantée plus que psalmodiée de Yunus Bacıoğlu.
On retiendra de cette soirée, la chance de pouvoir entendre des artistes de grande renommée dans le monde oriental et que ce Festival de l’Imaginaire reste une excellente occasion de s’ouvrir aux autres cultures avec des interprètes d’exception.
Crédit photographique : Kudsi Erguner © DR
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Paris. Amphithéâtre de l’Opéra-Bastille. 21-III-2008. Création musicale autour de Râbi’a Al Adawiya (713-801). Kudsi Erguner, direction musicale et flûte ney ; Waed Bouhassoun, chant et oud ; Ghassan Ammouri, kanoun ; Yunus Balcıoğlu, chant et psalmodie ; Bruno Caillat, percussions.