Plus de détails
Paris. Théâtre des Abbesses. 12-III-08. Rachid Ouramdane : Loin… Conception et interprétation : Rachid Ouramdane. Musique : Alexandre Meyer. Vidéo : Aldo Lee. Lumières : Pierre Leblanc. Costumes, maquillage : La Bourette. Décor : Sylvain Giraudeau.
Après avoir ausculté les mémoires des danseurs de l'Opéra de Lyon pour Superstars, Rachid Ouramdane fouille sa propre histoire familiale sur les traces d'un père engagé en Indochine, d'un grand-père et d'une mère arrêtés par les fellaghas.
Dans une forme plus sophistiquée que le spectacle proposé à Lyon, le chorégraphe utilise un matériel mémoriel identique en l'exploitant de façon moins documentaire. Cependant, pour ce travail intime, auquel fait écho des images et des sons, pourquoi ne pas avoir choisi le livre ou le film ? Fragmentés, disparates, les témoignages diffusés sont parfois difficilement audibles ou compréhensibles. Ils manquent surtout d'une contextualisation qui les rendrait lisibles.
Cet autoportrait sensible, austère et presque mystique, entremêle avec parcimonie témoignages audio, images vidéo et un texte dit sans virgule par Rachid Ouramdane dans un micro collé à sa bouche. Poétique et politique, le spectacle réserve quelques moments épileptiques basés sur les réminiscences rock de « No more herœs » des Stranglers. C'est que le danseur emblématique des grandes compagnies chorégraphiques des années 1990 n'a pas oublié d'être fascinant, masqué par la souple capuche d'un sweat-shirt en soie noire, lisse et caressant. Son corps ferme et musclé épouse les mots des autres, projetant le spectateur dans un doux et lointain ailleurs.
Crédit photographique : DR
Plus de détails
Paris. Théâtre des Abbesses. 12-III-08. Rachid Ouramdane : Loin… Conception et interprétation : Rachid Ouramdane. Musique : Alexandre Meyer. Vidéo : Aldo Lee. Lumières : Pierre Leblanc. Costumes, maquillage : La Bourette. Décor : Sylvain Giraudeau.