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Paris, salle Pleyel. 13-XII-2007. Johann Strauss II (1825- 1899) : Die Fledermaus – Ouverture ; Richard Strauss (1864 – 1949) : Der Rosenkavalier – Suite ; Johann Strauss II (1825- 1899) : An der schönen blauen Donau ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756- 1791) : Air de concert pour soprano, violon et orchestre “Non più tutto ascoltai”, K 490 ; Johann Strauss II (1825- 1899) : Geschichten aus dem Wienerwald, op. 352 ; Frühlingsstimmen Walzer, op. 410. Naïra Abrahamyan, soprano ; Ann-Estelle Médouze, violon. Orchestre National d’Île de France, direction : Klaus Weise.
Orchestre National d'Île de France
Il est maintenant de tradition qu'à Noël l'Esprit Saint et l'esprit de Vienne visitent à eux deux les multitudes. Alternative à un programme monographique des valses de Johann Strauss père ou fils, l'Orchestre National d'Île- de- France a proposé ce soir un répertoire varié incluant Mozart et Richard Strauss. Un programme de fête unique dans la programmation des orchestres parisiens, sous la baguette du chef allemand Klaus Weise.
L'actuel directeur musical de l'opéra de Halle, également plébiscité sur la scène internationale (opéras de Stockholm, Séville, Nice, New York ou Los Angeles), a ouvert le bal avec justesse dans l'irrésistible ouverture de la Chauve-Souris de Johann Strauss (1874). La fougue mesurée de l'orchestre a permis d'entamer avec sérieux la suite du Chevalier à la Rose de Richard Strauss (1910) jusqu'à ce que la valse réclame ses droits dans le troisième mouvement, avec une mélodie empruntée à son homonyme. Dans les parties solistes, les chefs d'attaque – et particulièrement les premiers violons solos – ont assumé leur rôle avec sensibilité et un caractère chambriste très appréciable.
A l'écart des stéréotypes grâce à un chef inspiré, Le Beau Danube Bleu en seconde partie, a vu l'orchestre donner le meilleur de lui- même. Et cela malgré une certaine raideur cartésienne et un pupitre de cors inconstant. L'enchantement du début s'est poursuivi dans une interprétation toujours surprenante.
A sa suite, l'air de concert pour violon et soprano de Mozart a insufflé au programme une once de spirituel. Deux solistes, deux approches différentes : celle de la jeune violoniste, et premier violon supersoliste, Ann-Estelle Médouze récompensée au Concours Long- Thibaud en 2002 pour la meilleure interprétation de Mozart et celle de la soprano arménienne Naïra Abrahamyan, entendue dans Wagner, Verdi ou Alban Berg. La première, douée d'une étonnante humilité, a manifesté autant d'aplomb que d'aisance dans ce duo inattendu, tandis que la seconde a brillé par son phrasé et sa diction.
Enfin, après les Légendes de la forêt viennoise, à la surprise de l'audience, le concert a pris fin sur les très festives Voix du printemps de Strauss fils, avec soprano. Si la soliste n'était sans doute pas ici dans son répertoire de prédilection, elle a néanmoins su briller par ses vocalises déliées et une aura scénique remarquable.
Au vu de la réussite de ce programme mené par un chef de premier ordre, il est à se demander pourquoi, à cette période, Paris boude ce répertoire…
Crédit photographique : Klaus Weise © Isabelle de Rouville
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Paris, salle Pleyel. 13-XII-2007. Johann Strauss II (1825- 1899) : Die Fledermaus – Ouverture ; Richard Strauss (1864 – 1949) : Der Rosenkavalier – Suite ; Johann Strauss II (1825- 1899) : An der schönen blauen Donau ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756- 1791) : Air de concert pour soprano, violon et orchestre “Non più tutto ascoltai”, K 490 ; Johann Strauss II (1825- 1899) : Geschichten aus dem Wienerwald, op. 352 ; Frühlingsstimmen Walzer, op. 410. Naïra Abrahamyan, soprano ; Ann-Estelle Médouze, violon. Orchestre National d’Île de France, direction : Klaus Weise.