Le secret des Dames de Ferrare

Un secret enfin dévoilé. Une musique que vous n'auriez jamais dû entendre. Une musique singulière, précieuse, d'avant-garde.

D'avant-garde car nous sommes à la fin de l'époque Renaissance. Nous assistons à la naissance de l'expression des passions du Baroque et ses ornementations tout en conservant les contraintes du contrepoint, spécialité de la renaissance. Cette musique est d'une richesse inouïe. La perfection naît de cet équilibre.

Nous sommes à la fin du XVIe siècle. La vie musicale à la cour de Ferrare est une des plus riches d'Europe. Une musique virtuose y est jouée et interprétée notamment par trois femmes : Laura Peperara, Anna Guarini et Livia d'Arco. Leur réputation atteint les frontières européennes et cependant, vivant quasi recluses, le mystère a toujours entouré cet ensemble secret de trois chanteuses créé par le Duc Alfonso II de Ferrare. Certes, ce n'est pas le seul ensemble à chanter à la cour, mais son excellence fera sa renommée. Les Dames de Ferrare ne chantent que de la musique inédite et composée spécialement pour elles et le Duc en interdit toute publication. Leur interprétation représente l'idéal sonore de la Renaissance.

A la mort du Duc de Ferrare, Luzzaschi publie douze madrigaux, d'autres pièces d'Agostini le furent également. Doulce Mémoire découvre les partitions inédites d'Agostini, de Barbetta et de Luzzaschi, et grâce à la transposition très réussie de Denis Raisin Dadre, aux musiciens de l'ensemble Doulce Mémoire et à la qualité de ses trois sopranos, nous assistons à la découverte d'un des moments les plus étonnants, resté secret jusqu'ici, de l'histoire de la musique. Un enregistrement qui n'aurait jamais dû voir le jour. Une très belle découverte. Un vrai moment de bonheur.