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L’opéra « barock » de Nosfell, rêve et cauchemar

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Paris. Cité de la Musique. 27-XI-2007. Labyala Nosfell : Le lac aux vélies. Histoire, musique et mots de Nosfell. Pierre Le Bourgeois, arrangements ; François Pallier, Labyala Nosfell, écriture ; Jean-Baptiste André, danse et chorégraphie ; Edouard Bonan, William Lopez, sonorisation ; Julien Bony, éclairage et scénographie. Labyala Nosfell, chant et guitare. Ensemble Bourgeois, Orchestre des Lauréats du Conservatoire de Paris. Direction : Claire Levacher

L’opéra «barock» de Nosfell : rêve et cauchemar. Geste, image, parole, son et lumière : c’est le théâtre à tout azimut conçu par Nosfell, ce jeune artiste aux talents multiples qui a mis-en-scène, à la «Forteresse» de la Musique, le conte onirique de Günel.

Se situant entre le féerique et le cauchemardesque, cette histoire sentimentale, à la fois tendre et grotesque, raconte le vécu paradoxale de cet être étrange (Günel), né du souffle croisé d’un dieu fou et d’un sage mourant.

Le drama au titre Le lac au vélies est développé à l’aide d’un récitant (Nosfell) qui à travers des chansons en anglais et en français, des phrases construites sur des phonèmes et des mots incompréhensibles (en «Klokobetz») récrée un univers sonore et visuel personnel mais accessible à tous. L’expression vocale s’alliant naturellement à celle corporelle génère une gestualité très complexe et singulière en rupture avec les codes traditionnels. Ainsi les cris désarticulés, l’alternance exceptionnelle des registres vocaux (du masculin au féminin et vice-versa), les onomatopées et le phrasées à l’apparence insignifiantes, assument une signification grâce aux accents aux sonorités familières et aux images mentales qu’elle suggèrent.

La lumière mettant en évidence or des ombres, or les figures réelles des interprètes (les musiciens, le danseur, Nosfell) stimule dans le spectateur le sens optique/aptique (générant une liaison entre ce qu’on voit et ce qu’on entend). Dans cette atmosphère envoutante la musique classique intégrée à l’électronique dans une sorte d’opéra barock, a assumé le rôle d’accompagnement, de description et de commentaire à l’histoire narrée. Même si parfois les différentes sections n’étaient pas parfaitement intégrées les unes dans les autres.

Cependant le volcan Nosfell, entre l’explosion d’un rire exalté, une petite blague ici et là, ses cris douloureux et dérisoires, a su captiver dans son «règne de l’ignorance» tout le public qui en fin de soirée l’a salué avec un standing-ovation

Crédit photographique : Nosfell © V. Archeno

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Paris. Cité de la Musique. 27-XI-2007. Labyala Nosfell : Le lac aux vélies. Histoire, musique et mots de Nosfell. Pierre Le Bourgeois, arrangements ; François Pallier, Labyala Nosfell, écriture ; Jean-Baptiste André, danse et chorégraphie ; Edouard Bonan, William Lopez, sonorisation ; Julien Bony, éclairage et scénographie. Labyala Nosfell, chant et guitare. Ensemble Bourgeois, Orchestre des Lauréats du Conservatoire de Paris. Direction : Claire Levacher

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