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Luxembourg. Philharmonie, 20-XI-2007. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op. 61. Franz Schubert (1797-1828) : Symphonie n°9 en ut Majeur « La grande » D 944. Viktoria Mullova, violon. La Chambre Philharmonique, direction : Emmanuel Krivine.
Luxembourg Festival 2007
Luxembourg accueillait ce soir Viktoria Mullova et la Chambre Philharmonique, orchestre sur instruments d'époque né sous l'égide d'Emmanuel Krivine et ayant débuté à la Folle journée de Nantes en 2004.
Dans sa robe sexy, zébrée, très moulante, voilant et dévoilant un corps mince, les gestes gracieux, la grande violoniste russe ressemblait à une sirène venue du froid. L'audience masculine était prête à l'envoûtement…
Et toute la salle fut séduite par son interprétation du Concerto pour violon et orchestre de Ludwig van Beethoven. Dès le premier coup d'archet, la sonorité cristalline qu'elle transmet à son violon, un Guadagnini qu'elle réserve pour le classique et le baroque, donne des frissons. Très concentrée, plutôt distante, elle manifeste une grande maîtrise de l'œuvre même si de temps en temps, elle jette un regard furtif à sa partition. Son touché est franc. Son jeu est joliment rythmé et tout à fait dans le ton. Son violon chante et siffle avec talent. Impériale, presque sévère, elle domine la scène et l'orchestre qui lui répond doucement, délicatement, presque en sourdine. On entend à peine les percussions. C'est assez inhabituel mais tout à fait intéressant.
Le public semblait ravi et a longuement applaudi. Il réussit à grand peine à obtenir un sourire. Elle revint saluer cinq fois mais ne daigna accorder aucun bis.
La seconde partie de la soirée était consacrée à la Symphonie n°9 de Franz Schubert. Emmanuel Krivine sautant et dansant à son habitude, agitant sa baguette dans une chorégraphie audacieuse, nous donna une interprétation originale et tout à fait intéressante, assez rapide, joliment rythmée et très harmonieuse. Le refrain chantant du second mouvement, superbement maîtrisé, était une merveille de souplesse et de grâce avec des accents moqueurs. Les pizzicati des cordes étaient magnifiques. Le chef emmena son orchestre dans un finale envolé et plein d'entrain avec quelques touches beethoviennes.
Très applaudi, exhalté par les jolis pizzicati de la symphonie de Schubert, il donna comme bis «Pizzicato Polka» de Johan Strauss où bien évidemment, il excella et enthousiasma la salle.
Crédit photographique © DR
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Luxembourg. Philharmonie, 20-XI-2007. Ludwig van Beethoven (1770-1827) : Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op. 61. Franz Schubert (1797-1828) : Symphonie n°9 en ut Majeur « La grande » D 944. Viktoria Mullova, violon. La Chambre Philharmonique, direction : Emmanuel Krivine.