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Bruxelles. 1-XI-2007. Palais des Beaux-Arts. Benjamin Britten (1913-1976) : Sinfonia da Requiem op. 20 ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Requiem en ré mineur K. 626. Veronica Cangemi, soprano ; Jennifer Larmore, mezzo-soprano ; Jeremy Ovenden, ténor ; Petri Lindroos, basse. Chœur de La Monnaie, direction : Piers Maxim. Orchestre Symphonique de La Monnaie, direction : Mark Wigglesworth
Retrouvailles au complet pour un Orchestre Symphonique de La Monnaie qui n'avait plus été sollicité dans son ensemble depuis le concert inaugural de la saison. Pour cette soirée de Toussaint, Peter de Caluwe, le nouveau directeur, a souhaité offrir le Requiem de Mozart au public Bruxellois. Il s'agit d'une nouvelle habitude de programmation car l'année prochaine, les forces du théâtre national belge se lanceront à l'assaut du Requiem de Verdi en attendant d'autres explorations de partitions plus méconnues. C'est tout compte fait une bonne idée, car dans le cas du Requiem de Mozart, cette partition est plus l'apanage des formations amateurs et des tourneurs peu scrupuleux que des institutions établies.
En ouverture, le chef Mark Wigglesworth proposait la rare Sinfonia da requiem de Britten. D'emblée, le ton est mesuré et la structure solide. L'Orchestre de La Monnaie répond avec souplesse et précision à la battue du chef. Les vents et les cuivres passablement sollicités s'avèrent impériaux. Cependant, le chef retrouve son pêcher mignon : la débauche de décibels et la brutalité comme synonyme de la tension. Le Dies Irae vire plutôt au scherzo héroïque qu'un moment de recueillement ! Un peu moins tonitruant, le Requiem aeternam conclusif véhicule tout de même une certaine émotion.
Sans entracte, le spectateur passe aussitôt au Requiem de Mozart et dès les premières mesures, l'oreille est mal à l'aise. Le ton est massif, appuyé et brutal alors que l'on est sidéré par l'absence de nuances en dessous du mezzo forte. Cette vision va hélas perdurer tout au long de l'interprétation, cette foi brutale et bruyante saturant les tympans et l'esprit tandis que le chœur, vaillant, verse lui aussi dans cette compétition sonore. Fort heureusement, le quatuor de solistes, très homogène, est plus inspiré et ménage quelques beaux passages essentiellement par la voix de Veronica Cangemi.
Ce concert, somme toute décevant, est assez inquiétant car pour la troisième fois consécutive, le chef et futur directeur musical de La Monnaie, ne convainc pas entièrement ou pas du tout comme dans ce Requiem de Mozart !
Crédit photographique : © Théâtre Royal de La Monnaie
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Bruxelles. 1-XI-2007. Palais des Beaux-Arts. Benjamin Britten (1913-1976) : Sinfonia da Requiem op. 20 ; Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Requiem en ré mineur K. 626. Veronica Cangemi, soprano ; Jennifer Larmore, mezzo-soprano ; Jeremy Ovenden, ténor ; Petri Lindroos, basse. Chœur de La Monnaie, direction : Piers Maxim. Orchestre Symphonique de La Monnaie, direction : Mark Wigglesworth