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Luxembourg. Grand Théâtre. 25-X-2007. Johann Christian Bach (1735-1782) : Concerto en sol op. 1 n°4 ; Giovanni Bernardo Lucchinetti ( ????- ????) : Concerto en si majeur ; Baldassare Galuppi (1706-1785) : Concerto en sol majeur ; Josef Blanco ( ????- ????) : Concerto en sol majeur ; Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Concerto en ut majeur ; La serva padrona, intermezzo en une scène sur un livret de Gennaro Antonio Federico. Mise en scène : Hinrich Horstkotte. Concept et direction artistique : Anne Galowich. Avec : Roberta Invernizzi, Serpina ; Thomas E. Bauer, Uberto ; Hinrich Horstkotte, Vespone. Ensemble Anima Eterna, direction : Jos van Immerseel.
Ravissant spectacle que cette coproduction entre l'ensemble musical Anima Eterna et le Grand Théâtre de Luxembourg. On regretterait presque que l'œuvre représentée soit si courte, on qu'on n'ait pas eu l'idée de la coupler avec un autre ouvrage lyrique d'égale longueur.
La première partie de la soirée est ainsi constituée d'un récital de trois quarts d'heure environ, au cours duquel les instrumentistes d'Anima Eterna présentent au public, différents concertos contemporains de la pièce théâtrale jouée en deuxième partie. Du programme proposé, on retiendra surtout le très joli Concerto en sol majeur pour clavecin, deux violons, alto violoncelle et contrebasse de Galuppi, ainsi que le Concerto en do majeur pour deux clavecins, deux violons, alto violoncelle et contrebasse de Pergolesi, deux ouvrages d'une belle invention mélodique. On saluera également les très belles prestations de l'ensemble des musiciens, et notamment celles de Jos von Immerseel et d'Anne Galowich dans les pièces permettant aux deux clavecins de se faire écho mutuellement.
La Serva padrona, jouée avec des moyens relativement limités mais subtilement utilisés, brille par sa légèreté et sa vivacité d'esprit, à l'image de la délicieuse musique qui lui sert de support. La direction d'acteurs est particulièrement réussie, et le public se délecte à tout moment des différents rebondissements d'une action théâtrale rondement menée. Le dénouement de l'ouvrage, qui montre Serpina et Vespone convolant tous deux munis du magot du vieux mais touchant barbon, est un exemple de relecture dramatique crédible et réussie.
Nos compères sont tous trois incarnés par d'excellents acteurs, qui font l'un comme l'autre, épouser la cause de leur personnage. Sur le plan vocal, Thomas Bauer se montre un chanteur quelque peu fruste, surtout à côté de l'extraordinaire Serpina de Roberta Invernizzi. Rompue aux techniques d'ornementation du chant baroque, sa voix, légère mais bien placée, déploie les mille couleurs nécessaires à la construction d'un personnage tour à tour irritant et charmeur, coléreux et roué, cynique et pourtant éminemment séduisant. Relégué au rang de simple accompagnateur, l'ensemble musical contribue, par sa précision et sa légèreté, au succès du spectacle.
Crédit photographique : Jos van Immerseel © Dick Vervaet
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Luxembourg. Grand Théâtre. 25-X-2007. Johann Christian Bach (1735-1782) : Concerto en sol op. 1 n°4 ; Giovanni Bernardo Lucchinetti ( ????- ????) : Concerto en si majeur ; Baldassare Galuppi (1706-1785) : Concerto en sol majeur ; Josef Blanco ( ????- ????) : Concerto en sol majeur ; Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Concerto en ut majeur ; La serva padrona, intermezzo en une scène sur un livret de Gennaro Antonio Federico. Mise en scène : Hinrich Horstkotte. Concept et direction artistique : Anne Galowich. Avec : Roberta Invernizzi, Serpina ; Thomas E. Bauer, Uberto ; Hinrich Horstkotte, Vespone. Ensemble Anima Eterna, direction : Jos van Immerseel.