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La musique de Mazarin par des artistes de panache !

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Galeries des Batailles, Versailles, 20-X-2007. Marco Uccellini (1603- 1680) : Sinfonia in battaglia ; La luciminia contenta per violino solo. Maurito Cazzatti (1616-1678) : Acclamate de terra per soprano, con ritornelli. Capriccio sopra 12 note, e passacaglio a tre. Francesco Turini (ca 1595-1656) : Sonata sopra la Monica. Francesco Foggia (1604-1688) : O quam clemens, O quam pia, a due canti. François Roberday (1624-1680). Lodovico Viadana (ca 1560-1627) : Sonata per conetto e violino, in riposta. Claudio Monteverdi (1567-1643) : Sancta Maria, motetto a due soprani. Francisco Corbetta (ca 1615-1681) : Trompette et tambour de France, faict sur la prise Maastrich(t). Nicolo Fontei (????-1647) : laudate pueri Dominum. Luigi Rossi (ca 1598-1653) : Passacaille del seigneur Louigi. Giovanni Battista Bassani (ca 1657-1716) : In caligine umbrosa, cantate pour une et deux dessus. Aurore Bucher (dessus). Katharina Heutjer, violon. Elisa Jogla, violoncelle. Juan Sebastian Lima, guitare et théorbe. Jean-Marc Aymes, orgue positif et clavecin. La Fenice. Cornet à bouquin, cornetto muto et direction : Jean Tubéry.

Les 20 ans du Centre de Musique Baroque

Tout festival subit parfois des aléas. En cette belle soirée froide au dehors mais au combien chaude dans la Galerie des Batailles, la Fenice aura du souffrir d'un accès de mauvaise humeur du public bien immérité. Certes le concert, du subir 30 minutes de retard, mais dans ce décor fragile de Versailles, les changements sur scène entre deux concerts de deux ensembles très différents, la nécessité d'accorder dans le calme un clavecin, une chanteuse malade remplacée au pied levé et une attente dans le vestibule… des princes tout de même, nécessitait-il de la part de certains goujats un tel comportement vis-à-vis d'artistes qui nous font partager leurs émotions et leur talent et des permanents qui ont fait tout ce qu'il est possible de faire à Versailles pour assurer au mieux l'accueil du public. On peut imaginer le trac d' qui quasi sans répétition est montée sur scène avec un tel sentiment de tension dans la salle. Et pourtant, elle l'a fait, elle a triomphé avec brio d'un programme et d'une salle difficile.

Mais revenons à ce qui au fond nous a emmené à cette heure tardive au château de Versailles. Pour conclure les festivités de nuit des 20 ans du Cmbv, nous a proposé un programme qui ne pouvait pas mieux nous permettre de percevoir les influences italiennes sur la musique de la cour de France et ce qui détermina aussi l'indépendance que s'accorda la musique de Louis XIV.

La Musique de Mazarin, nom de ce programme est celui de la pourpre cardinalice et des fastes romains, vénitiens, mantouans… Celle d'une Italie chatoyante, des enlèvements baroques, des courbes du Bernin. C'est celle de l'exultation, de l'extase mystique. Et la voix d' a porté ses parfums enivrants des cérémonies que la très sainte église catholique exalta.

L'extrême tension dans laquelle, elle s'est trouvée, a transcendé son chant, sa voix claire, ses colorations douloureuses, plaintives et la force qui en a émané, était un défi à l'adversité. Que dire de la violoniste Katharina Heutjer et de la violoncelliste, Elisa Jogla, – c'est vrai qu'on peut s'étonner du choix de cet instrument et on aurait pu préférer une viole de gambe, (mais cette réserve disparaît très vite) -, dont les sourires étaient à l'image de la lumière qui en émanait, semblant caresser la musique dans une atmosphère spirituelle exaltée. Que de merveilleux dialogues musicaux illuminés entre ces instrumentistes, le timbre merveilleux des cornets (à bouquin et droit) de , son écoute attentive, la souplesse et la précision de la violoncelliste, l'adresse virtuose au son de velours de la violoniste, la délicatesse du théorbiste, Juan Sebastian Lima, ou l'humilité du continuo assuré au clavecin et à l'orgue positif par .

, et l'ensemble des interprètes de la Fenice, ont su jusqu'à la fin du concert et durant le bis, dérangés par une partie du public quittant la salle nous faire partager la joie et la découverte d'un répertoire séduisant.

Bravo, encore bravo, le festival des 20 ans du Cmbv ne pouvait pas trouver meilleurs ambassadeurs que les deux ensembles qui se sont succédés dans la Galerie des Batailles, en cette soirée du 20 octobre 2007 (Le Poème Harmonique et la Fenice) pour clôturer ces concerts de soirée qui ont su nous offrir la quintessence de l'émotion. Un grand cru pour un bien bel anniversaire.

Crédit photographique : © Philippe Matsas

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Galeries des Batailles, Versailles, 20-X-2007. Marco Uccellini (1603- 1680) : Sinfonia in battaglia ; La luciminia contenta per violino solo. Maurito Cazzatti (1616-1678) : Acclamate de terra per soprano, con ritornelli. Capriccio sopra 12 note, e passacaglio a tre. Francesco Turini (ca 1595-1656) : Sonata sopra la Monica. Francesco Foggia (1604-1688) : O quam clemens, O quam pia, a due canti. François Roberday (1624-1680). Lodovico Viadana (ca 1560-1627) : Sonata per conetto e violino, in riposta. Claudio Monteverdi (1567-1643) : Sancta Maria, motetto a due soprani. Francisco Corbetta (ca 1615-1681) : Trompette et tambour de France, faict sur la prise Maastrich(t). Nicolo Fontei (????-1647) : laudate pueri Dominum. Luigi Rossi (ca 1598-1653) : Passacaille del seigneur Louigi. Giovanni Battista Bassani (ca 1657-1716) : In caligine umbrosa, cantate pour une et deux dessus. Aurore Bucher (dessus). Katharina Heutjer, violon. Elisa Jogla, violoncelle. Juan Sebastian Lima, guitare et théorbe. Jean-Marc Aymes, orgue positif et clavecin. La Fenice. Cornet à bouquin, cornetto muto et direction : Jean Tubéry.

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