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Paris. Salle Pleyel. 08-X-2007. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Air de concert K. 436, Misero o sogno o son desto ; Vincenzo Bellini (1801-1835) : Quattro sonetti (n. 2) : La ricordanza, Bianco e Fernando : All’udir del padre afflitto ; Gioacchino Rossini (1792-1868) : Mélodie, L’orgia, Guglielmo Tell : O muto asil del pianto, Prélude pour piano seul, Musique anodine, Elisabetta d’Inghilterra : Deh troncate ; Francesco Paolo Tosti (1846-1916) : Trois Mélodie : Ideale, Seconda mattinata, L’alba separa dalla luce l’ombra ; Giuseppe Verdi (1820-1901) : Rigoletto : Questa o quella, Parmi vedere le lagrime, La donna è mobile. Juan Diego Flórez, ténor. Vincenzo Scalera, piano.
Elégant, charmant, malin, en un mot : Juan Diego Flórez. Ce péruvien qui a fait son début officiel en 1996, est aujourd'hui l'un des ténors le plus demandé sur les scènes lyriques internationales. Doué d'une voix chaude, pleine et naturelle, il ensorcèle indifféremment femmes et hommes de tout âge.
De tempérament « caliente » pour ses origines, sa voix aux accents de miel, excelle dans le répertoire belcantiste qu'il a perfectionné pendant longtemps sur les scènes des plus prestigieux théâtres italiens. Ce qui lui vaut d'être justement considéré comme l'une des plus grands interprètes rossiniens.
Son récital à la Salle Pleyel s'inscrit dans le cycle « Les grandes voix 2007-2008 » qui le verra encore protagoniste avec Rolando Villanzon et l'Orchestre Philharmonique de Prague au Théâtre des Champs-Elysées en juillet 2008. Accompagné au piano par un excellent Vincenzo Scalera, Florez s'est produit dans un programme varié de récitatifs et airs d'opéra, de mélodies italiennes et airs de concert, de Mozart à Verdi, tout en passant par Bellini, Tosti et Donizetti (avec lequel il a salué son public après trois bis).
La soirée a débutée tièdement avec un air de Mozart en forme de cabalette, qui est sans doute l'un des airs les plus expressifs que le compositeur n'ait jamais écrite pour ténor. Cependant Florez ne semble pas très à l'aise et n'est surement pas en syntonie avec son pianiste qui place les accords toujours un instant après la voix.
Tout change avec le belcanto. Florez interprète très bien l'esprit de l'écriture italienne de Bellini, Rossini et Verdi et la joie qui l'anime rend au public une écoute tout à fait agréable. Il fait découvrir des merveilleuses mélodies de Tosti telles que Ideale, Seconda mattinata, L'alba separa dalla luce l'ombra, en les chantant avec une telle simplicité et sensibilité qu'on le croirait napolitain d'origine (!).
Le final du concert sur des airs de Rigoletto, exalte toute son habilité vocale : agilité, invention, extension exceptionnelle. Il s'amuse dans des cadences et des aigus qui envoûtent le public. Le tribut est unanime. Après presque un quart d'heure d'applaudissements il ne peut pas se soustraire à… quatre bis ! Tout souriant, il rend hommage son public avec l'air Possente amor mi chiama (tiré du 2ème acte de Rigoletto), Doña Francisquita, la chanson latino-americaine Pensame (cheval de bataille de Julio Iglesias) et pour finir Ah ! mes amis, quel jour de fête ! de La Fille du régiment de Donizetti. Cet aria dans la quelle neuf contre-ut se succèdent à rythme rapproché met bien en évidence ses caractéristiques vocales : grande agilité et maitrise parfaite des aigus.
Prononciation impeccable, physique du rôle, beauté latine, voix sensuelle, esprit malin… que dire de plus ? Il est extraordinaire !
Crédit photographie : © DR
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Paris. Salle Pleyel. 08-X-2007. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Air de concert K. 436, Misero o sogno o son desto ; Vincenzo Bellini (1801-1835) : Quattro sonetti (n. 2) : La ricordanza, Bianco e Fernando : All’udir del padre afflitto ; Gioacchino Rossini (1792-1868) : Mélodie, L’orgia, Guglielmo Tell : O muto asil del pianto, Prélude pour piano seul, Musique anodine, Elisabetta d’Inghilterra : Deh troncate ; Francesco Paolo Tosti (1846-1916) : Trois Mélodie : Ideale, Seconda mattinata, L’alba separa dalla luce l’ombra ; Giuseppe Verdi (1820-1901) : Rigoletto : Questa o quella, Parmi vedere le lagrime, La donna è mobile. Juan Diego Flórez, ténor. Vincenzo Scalera, piano.