Philippe Fénelon : réflexions sur l’opéra

Histoires d'opéras est un commentaire des opéras des plus grands compositeurs de l'histoire de la musique, depuis les trois derniers siècles, de Haendel (Ariodante) à Berg (Lulu), en passant par Mozart (Idomeneo), Berlioz (La Damnation de Faust), Rossini (Guillaume Tell) pour en citer quelques-uns.

Deux parties et un » annexe » nous éclairent, d'une part sur une dizaine d'œuvres du répertoire lyrique tout en dévoilant, par ailleurs, le processus de création des opéras de Philippe Fénelon tels que Le Chevalier imaginaire, Les Rois, Salammbô et Faust.

La première partie Ecouter/Ecrire, réunit des textes publiés dans les programmes de l'Opéra National de Paris entre 1996 et 2005 et remaniés pour cette occasion. A travers une analyse personnelle des livrets, un regard sur la structure musicale et, pourquoi pas, une réflexion touchant à la psychologie des personnages, Fénelon essaye d'en déchiffrer les secrets.

Ainsi Lulu de Berg est par exemple, expression d'un chaos intérieur incontrôlable qui se termine avec la destruction des conventions (formelles et musicales), La Damnation de Faust, de Berlioz, la mise en scène de la solitude, du découragement, de la souffrance, qui s'exprime à travers un langage fragmentaire et souvent ironique, Guillaume Tell de Rossini est la révélation de la liberté compositionnelle du compositeur, de son divorce avec le style italien, d'une œuvre inclassable.

La deuxième partie Ecrire/Ecouter est une sorte de « journal intime » de Fénelon qui nous dévoile son apprentissage de l'orchestration et de l'art de l'écriture à travers l'écoute, et qui nous offre en même temps sa déclaration d'amour pour l'opéra. Ses souvenirs des soirées en compagnie des meilleurs interprètes du lyrique, tels que Luciano Pavarotti et Mirella Freni, Fischer-Dieskau et Rita Streich, sont à la fois des moments exceptionnels et des sources d'inspiration privilégiées pour ses œuvres. Pour le lecteur, un cheminement au fil de ces histoires, qui « donne une forme au morcellement de la pensée ».