Concerts, La Scène, Musique d'ensemble

Jeunes « baroqueux » en tournée

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Crédit photographique : Christophe Rousset © Eric Larrayadieu ; Hélène Schmitt – DR

Baroque en Vendée

L'Hébergement. Salle Aquarelle. 23-VII-07. (1656-1728) : Suite extraite d'Alcyone ; (1678-1741) : Ottone in villa, ouverture ; Jean-Sébastien Bach (1685-1750) : Concerto Brandebourgeois n° 1 BWV 1046  ; CarlPhilipp-Emmanuel Bach (1714-1788) : Symphonie en fa majeur Wq 183/3. Baroque, direction : .

Logis de la Chabotterie. (Vendée). Grange des Communs. 24-VII-07. Pièces de : (1640 ?-1707 ?) ; Giovanni Stefano Carbonelli (1690-1772) ; Pietro Castrucci (1679-1752) ; (1653-1713) ; (1685-1757) ; Angelo Michele Bartolotti (1615 ?-1682 ?). , violon ; , théorbe ; , clavecin.

Dès la Suite d'Alcyone de , les musiciens de l' Baroque montrent leur engagement et leurs évidentes qualités de style, de phrasé et de cohésion. Avec la brillante ouverture d'Ottone in Villa de Vivaldi, premier opéra du compositeur représenté au Teatro delle Grazie de Vicenza le 17 mars 1713, on goûte de beaux soli de violon et de hautbois. On sent un orchestre un peu plus tendu dans le premier Concerto brandebourgeois. Partition difficile où les musiciens sont souvent « à nu », elle exige d'eux une aisance de technique et de style, ce qui ne fut pas toujours le cas, notamment pour le violon solo. Pour autant, les deux cornistes tirent leur épingle du jeu. Le dernier mouvement permet d'apprécier le pupitre des vents et la virtuosité habile des cors naturels. Abordant le style classique, l'OFJB enchante dans la troisième des quatre Symphonies pour orchestre avec douze voix obligées de Carl Philipp Emmanuel Bach. Page brillante, directe, presque impulsive, cette symphonie permet aux cordes de déployer leur savoir-faire. « tient » ses musiciens avec rigueur et précision dans une grande intelligence de gestique. On ne peut que souhaiter que cette deuxième session de l' Baroques fortifie cette action passionnante, opportunité pour de jeunes musiciens d'approcher le répertoire, le style et la technique baroques auprès d'un des maîtres français. Ambiance intime et chaleureuse, dans le charmant logis du Domaine de la Chabotterie, lors d'un concert exceptionnel en compagnie de la rayonnante violoniste Hélène Schmidt, qui met son grand talent au service de quelques compositeurs italiens qu'il est bon de découvrir. Loin de la médiatisation outrancière, cette artiste sincère et curieuse défend avec bonheur ces musiciens, Corelli en tête, qui ont bouleversé l'art de la virtuosité violonistique.

On découvre alors deux sonates de , napolitain fixé à Londres où, comme Corelli, il jouit d'une immense popularité. « Matteis ? J'affectionne beaucoup ce compositeur napolitain qui a quitté sa ville natale, traversé à pied toute la péninsule et s'est ensuite embarqué pour Londres, où il a fait une carrière extraordinaire en révélant à l'Angleterre le violon, la virtuosité, le goût italien. Matteis a déverrouillé le cœur des grands aristocrates anglais et amené la musique italienne dans leurs salons ! », confie . Avec Giovanni Stefano Carbonelli, disciple de Corelli, on est émerveillé par le foisonnement des idées, la richesse extrême du discours.

L'interprétation de la Sonate d'église op. 5 n°4 aurait sans doute ravi Corelli, tant nous prouve que l'une des principales préoccupations du compositeur était cette concentration sur la belle ligne mélodique, en réaction contre les extravagances virtuoses de ses confrères. A ses côtés, le clavecin de et le théorbe de forment un continuo parfait, discret mais efficace, complice et attentif.

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