La confirmation Nikolaj Znaider

Alors que Sony/BMG édite un assez décevant récital de Baiba Skride, l'une des lauréates du Concours Reine Elisabeth, la même maison de disque nous offre un nouveau disque de Nikolaj Znaider, lauréat du cru 1997 de la prestigieuse compétition belge. Ayant juste passé le cap de la trentaine, le musicien est en train de réaliser un parcours discographique sans faute ! Après deux superbes disques de concertos (Prokofiev et Glazounov avec Mariss Jansons puis Beethoven et Mendelssohn sous la baguette de Zubin Metha) et un récital virtuose, il nous livre une éclatante version des sonates de Brahms.

Abandonnant un peu ses habits de virtuose de haut vol, l'artiste séduit par la chaleur de sa sonorité (il joue le Stradivarius « Ex-Liebig » de 1704) et par sa fine musicalité. Ces pages à la lumière hivernale intense, éblouissent grâce à une musicalité sensible mais jamais démonstrative ou facile. Znaider trouve en Yefim Bronfman, qui avait déjà gravé ces œuvres avec Isaac Stern pour le même éditeur, un partenaire rompu à l'exercice du récital, et les deux hommes dialoguent avec brio et profondeur.

La discographie compte de grandes références que l'on peinerait à citer dans leur intégralité, mais ce superbe album peut s'enorgueillir de rivaliser avec elles.