La danse sacrale selon Aka Moon

Le label Cyprès lance une nouvelle collection nommée « Cyprès Open ». Il s'agit d'une série dont l'objectif est d'accueillir « une musique difficilement classable, qui se refuse à toute catégorisation unique, qui avive la curiosité et éveille notre intérêt». C'est tout naturellement que le groupe belge Aka Moon se voit consacrer les deux premiers titres de cette série. Après l'exceptionnel VSPRS, voici le nom moins extraordinaire Amazir.

Fondé en 1992, au retour d'un voyage chez les Pygmées Aka de Centre Afrique, le trio de choc d'Aka Moon se plaît à repousser les limites des genres. La liste de leurs collaborations multidisciplinaires est des plus éloquentes : le grand musicien indien U. K Sivaraman, le compositeur Philippe Bœsmans, la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker, l'ensemble Ictus ou encore Grazzhoppa, l'un des DJs européens les plus cotés !

Pour ce présent album, nos hommes ont convié des sensibilités différentes et internationales : Robin Eubanks, Fabian Fiorini, Magic Malik et Nelson Verras. Dans des compositions de Fabrizio Cassol, les musiciens rivalisent de rythmes et de virtuosités, portés par le saxophone toujours chantant de Cassol et par Stéphane Galland le diable des percussions ; le tout sonnant de manière très « Aka Moon » c'est-à-dire avec un éclat et un impact absolument saisissant, sans oublier le sens inné du dialogue entre les instruments. La prise est très présente et réaliste et elle rend bien les couleurs uniques de ce groupe aux multiples facettes, qui marque son époque.