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Hommage à Armin Jordan en forme de jardin d’été

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Liège. Salle philharmonique. 5-V-2007. Othmar Schoeck (1886-1977) : Sommernacht, intermezzo pastoral pour orchestre cordes, Op. 58 ; Hector Berlioz (1803-1869) : Les Nuits d’été, Op. 7 ; Felix Mendelssohn (1809-1847) : Le Songe d’une nuit d’été Op. 21 (ouverture) et Op. 61 (musique de scène). Sophie Karthäuser, soprano. Orchestre Philharmonique de Liège, direction : Patrick Davin

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Ce concert devait être dirigé par . Le maestro suisse étant inopinément décédé en septembre dernier, la direction de l'Orchestre Philharmonique de Liège a fait appel à pour le remplacer.

Venant également de diriger les concerts genevois de l'Orchestre de la Suisse Romande dédiés à la mémoire d', le chef belge témoigne de son attachement envers un musicien qui l'avait recommandé à Renée Auphan, alors que cette dernière était à la recherche d'un chef pour la fosse de l'opéra de Marseille.

Assumant l'entièreté du programme initialement prévu, Davin débute ce programme par Sommernacht du Suisse . Sans être un compositeur totalement méconnu, n'en reste pas moins une véritable rareté dans les salles du Nord de l'Europe. Composée en 1945, l'intermezzo pastoral « Nuit d'été » est inspiré d'un poème de Gottfried Keller que le compositeur ne parvint pas à mettre en musique. Mais il en résulte une pièce pour orchestre à cordes d'une durée d'un bon quart d'heure. Cette musique simple et bien écrite sonne avec luminosité est bien servie par qui insiste sur le legato et la clarté des textures.

Étoile montante du chant belge, la soprano est une fidèle de l'orchestre liégeois avec lequel elle se produit chaque saison. Elle se lance, cette saison, à l'assaut d'un des monuments de la littérature pour voix et orchestre : les Nuits d'été de Berlioz. D'emblée la chanteuse séduit par la pureté de son timbre, l'assurance de son intonation et le vécu du texte chanté. Les mots, portés par une voix éclatante, paraissent limpides mais solaires. L'accompagnement de combine souplesse et poésie.

Inéluctable complément d'un programme consacré à la nuit estivale, la musique de scène du Songe d'une Nuit d'été de Mendelssohn termine ce beau programme. Patrick Davin dirige avec finesse et précision cette « musique de fée » comme l'écrivait . L'orchestre lui répond, comme à son habitude, avec attention : les cordes sont exactes et souples alors que les vents sont légers et fins. Il faut saluer le beau solo du corniste Bruce Richards dans le nocturne.

Tout au long de ce programme, Patrick Davin a fait preuve d'une assurance et d'une maîtrise que l'on ne lui connaissait encore pas, dans des musiques redoutablement exigeantes en matière de style.

Crédit photographique : DR

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