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Plein d’humour, de couleurs et d’idées pour L’Amour des Trois Oranges

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Cologne. Opernhaus. 27-IV-2007. Sergueï Prokofiev (1891-1953) : L’Amour des Trois Oranges, opéra en un prologue et 4 actes sur un livret du compositeur. Mise en scène : Martin Duncan, reprise par Eike Ecker. Décors et costumes : Tim Hatley. Chorégraphie : Michael Keegan-Dolan. Lumières : Manfred Voss. Avec : Dieter Schweikart, Le Roi de Trèfle ; Alexander Fedin, Le Prince ; Katja Boost, La Princesse Clarice ; Timm de Jong, Léandre ; Hauke Möller, Trouffaldino ; Leandro Fischetti, Pantalon ; Samuel Youn, Tchélio ; Hellen Kwon, Fata Morgana ; Raika Maier, Linette ; Machiko Obata, Nicolette ; Insun Min, Ninetta ; Ulrich Hielscher, La Cuisinière de Créonte ; David Pichlmaier, Farfarello ; Kristina Wahlin, Sméraldine ; Andrès Felipe Orozco-Martinez, le Maître de cérémonies ; Orlando Mason, Un hérold. Chœur de l’Opéra de Cologne (chef de chœur : Andrew Ollivant), Orchestre du Gürzenich de Cologne, direction : Enrico Delamboye.

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Vraiment, cela ne peut arriver qu'à l'Opéra. Un compositeur russe adapte une fable italienne sur un texte français. Vient alors un metteur en scène anglais qui s'inspire de la traditionnelle «English Pantomime» pour présenter cette pièce italo-franco-russe à un public allemand. Et – ce qui est le plus étonnant – cela fonctionne à merveille !

En effet, la production de L'Amour des Trois Oranges de Martin Duncan, montrée pour la première fois en 2001, compte parmi les spectacles les plus réussis de l'Opéra de Cologne de ces derniers temps. C'est un spectacle moderne au meilleur sens du terme, plein d'humour, de couleurs et d'idées où l'on ne s'ennuie pas un seul moment, où l'on n'a jamais l'impression d'assister à un défilé de gags superflus qui pourraient détourner l'attention de la musique. Au contraire, mise en scène, décors et costumes sont à tout moment en phase avec la musique vivante et drôle de Prokofiev. Un plaisir pas très courant dans la patrie du Regietheater.

Quant à l'interprétation musicale, il a fallu attendre un certain moment avant que les choses se mettent en place. Ainsi, au début, n'a pas su éviter les décalages entre chœurs et orchestre, tout en couvrant à plusieurs reprises les chanteurs. Après l'entracte pourtant, il trouve un bon équilibre entre fosse et scène, tout en mettant en relief les maintes richesses de l'orchestration. Côté chanteurs, il faut d'abord déplorer une diction française généralement médiocre avant de louer haut et fort le travail d'équipe de la troupe. Ici, chacun est à sa place (ou presque – le Prince étant un peu raide de timbre), chacun crée un personnage en s'intégrant en même temps dans l'ensemble du spectacle. Parmi les très nombreux solistes, saluons plus particulièrement le puissant Tchélio de , l'impressionnante Helen Kwon en Fata Morgana, la rayonnante Ninette d', le roi noble de et le Trouffaldino alerte de . Mention spéciale enfin pour le vétéran qui nous gratifie de superbe graves dans la scène (trop) courte de la cuisinière de Créonte.

Le public, très jeune et très bruyant pendant la représentation, a salué tous les interprètes d'un tonnerre d'applaudissements.

Crédit photographique : © Klaus Lefebvre

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Cologne. Opernhaus. 27-IV-2007. Sergueï Prokofiev (1891-1953) : L’Amour des Trois Oranges, opéra en un prologue et 4 actes sur un livret du compositeur. Mise en scène : Martin Duncan, reprise par Eike Ecker. Décors et costumes : Tim Hatley. Chorégraphie : Michael Keegan-Dolan. Lumières : Manfred Voss. Avec : Dieter Schweikart, Le Roi de Trèfle ; Alexander Fedin, Le Prince ; Katja Boost, La Princesse Clarice ; Timm de Jong, Léandre ; Hauke Möller, Trouffaldino ; Leandro Fischetti, Pantalon ; Samuel Youn, Tchélio ; Hellen Kwon, Fata Morgana ; Raika Maier, Linette ; Machiko Obata, Nicolette ; Insun Min, Ninetta ; Ulrich Hielscher, La Cuisinière de Créonte ; David Pichlmaier, Farfarello ; Kristina Wahlin, Sméraldine ; Andrès Felipe Orozco-Martinez, le Maître de cérémonies ; Orlando Mason, Un hérold. Chœur de l’Opéra de Cologne (chef de chœur : Andrew Ollivant), Orchestre du Gürzenich de Cologne, direction : Enrico Delamboye.

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