Concerts, La Scène, Musique symphonique

Mémorable escale autrichienne de l’ONL

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Lyon. Auditorium Maurice Ravel. 19-IV-2007. Ludwig van Beethoven (1770 – 1827) : Coriolan, ouverture op. 62 ; Concerto pour piano et orchestre n°2 en si bémol majeur op. 19. Anton Bruckner (1824 – 1896) : Symphonie n°7 en mi mineur. Lars Vogt, piano. Orchestre National de Lyon, direction : Manfred Honeck.

Lyon a la chance d'être la seule ville de province à posséder deux grands orchestres nationaux, avec l'ONL et l'Orchestre de l'Opéra de Lyon. Et décidément, l'ONL n'a rien à envier aux grands orchestres parisiens, tellement ses musiciens nous ont régalés lors de ce concert, où et étaient les artistes invités. Le chef autrichien , habitué des grandes scènes internationales, nous a séduits par sa direction intuitive, sa tendance à privilégier le flux des lignes internes, le voyage du discours musical entre les différents pupitres, son énergie et sa grande expressivité scénique, tout en contrastes. Explosif et entraînant, comme dans les accords plaqués de Coriolan ou les envolées symphoniques de la n°7 de Bruckner, Honeck est aussi un de ces chefs capables de s'effacer momentanément, laissant l'orchestre face à lui-même dans une relation de confiance absolue.

Approximatifs, parfois maladroits, les cuivres sont souvent malheureusement le point faible de l'ONL, même si on a eu la joie d'entendre de magnifiques tubas wagnériens. C'est un orchestre puissant, avec des cordes de belle sonorité et des vents très purs. On a toutefois regretté quelques soucis d'équilibre, certains motifs instrumentaux paraissant difficilement reconnaissables. Et malgré la très bonne acoustique de l'Auditorium, il fallait tendre l'oreille au début de la n°7 de Bruckner pour deviner les fameux tremolos, ici à peine perceptibles.

Le plus mozartien des concertos de Beethoven, le n°2, était programmé avec , tout à fait dans son élément et sûr de son talent. Très expressif, il nous a offert un concerto de toute beauté, avec des passages solos tout à fait ahurissants. Curieux rondo final cependant, où le rythme semblait un peu bancal, la musique tombant légèrement à côté de la pulsation. Le public lyonnais ne s'en est toutefois pas trop soucié, appelant de ses vœux un bis de , exaucés par un poignant Nocturne n°20 de Frédéric Chopin.

Crédit photographique : © Sébastien Erome

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Lyon. Auditorium Maurice Ravel. 19-IV-2007. Ludwig van Beethoven (1770 – 1827) : Coriolan, ouverture op. 62 ; Concerto pour piano et orchestre n°2 en si bémol majeur op. 19. Anton Bruckner (1824 – 1896) : Symphonie n°7 en mi mineur. Lars Vogt, piano. Orchestre National de Lyon, direction : Manfred Honeck.

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