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Bach par Stokowski, des transcriptions imparables et bien trempées

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Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Air from Orchestral Suite n°3 ; Sheep may safely graze ; ‘Little’Fugue in G minor BWV 578 ; Komm süsser Tod ; Chorale from the Easter Cantata ; Es ist vollbracht ! ; Wir glauben all’an einen Gott ; Nun komm’der Heiden Heiland ; Passacaglia and Fugue in C minor. Leopold Stokowski (1882-1977) : Two Ancient Lithurgical Melodies. George Frideric Handel (1685-1759) : Pastoral Symphony from Messiah. Henry Purcell (1659-1695) : Dido’s Lament from Dido and Aeneas. Bournemouth Symphony Orchestra. Direction : José Serebrier. 1 CD Naxos HNH 8. 557883. Notice de présentation en anglais et en allemand. Durée : 67’51’’

 

Si les transcriptions de Stokowski ont pu être décriées, et même si elles l’ont moins été en France qu’en Allemagne ou aux Etats-Unis, ne peut-on s’attendre à des hommages en grande pompe pour le trentième anniversaire de sa disparition en septembre prochain ? Les chefs d’accusation qui pèsent le plus souvent sur les transcriptions de Stokowski pointent l’inéluctable modification du spectre sonore, voire la redistribution des équilibres entre les différentes voix. S’il fallait caricaturer les forces en complicité sur la bizarre polémique, il y aurait les tenants de la volupté contre les défenseurs d’une drôle de pureté musicologique (qui devront encore fournir force d’arguments, quand il s’agit des œuvres de Bach, lui-même transcripteur dans tous les sens).

Bien entendu, la plus célèbre des transcriptions de Stokowski est celle qui ouvre Fantasia. D’ailleurs, entre le figuralisme pédagogique de Disney et l’orchestration stokowskienne de Bach, les deux procès se confondent parfois. Reconnu pour sa version des Tableaux d’une exposition de Moussorgski, Stokowski dessinait des couleurs orchestrales si singulières qu’elles sont, la plupart du temps, beaucoup moins pesantes que, justement, pesées avec un soin tout évolutif. Et l’enregistrement du Symphonique de Bournemouth dirigé par Serebrier est, de ce point de vue là, digne de son programme. Ainsi, avec des nuances « stokowskiennes » à souhait, dans la petite Fugue en sol mineur BWV 578 (plage 3), l’auditeur peut se rappeler du Stokowski de Fantasia. D’une œuvre à l’autre, l’orchestre insiste variablement : dans le Choral from the Easter Cantata, les nuances sont épaisses, les ruptures de tempo plutôt pompeuses et les couleurs quasiment grasses, pour autant qu’aucune intention n’y est surfaite, l’équilibre demeurant très subtil. Les trois plages qui s’écartent du répertoire de Bach restent pastorales, appliquées, pour ne pas dire aussi tragiques et sereines.

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Johann Sebastian Bach (1685-1750) : Air from Orchestral Suite n°3 ; Sheep may safely graze ; ‘Little’Fugue in G minor BWV 578 ; Komm süsser Tod ; Chorale from the Easter Cantata ; Es ist vollbracht ! ; Wir glauben all’an einen Gott ; Nun komm’der Heiden Heiland ; Passacaglia and Fugue in C minor. Leopold Stokowski (1882-1977) : Two Ancient Lithurgical Melodies. George Frideric Handel (1685-1759) : Pastoral Symphony from Messiah. Henry Purcell (1659-1695) : Dido’s Lament from Dido and Aeneas. Bournemouth Symphony Orchestra. Direction : José Serebrier. 1 CD Naxos HNH 8. 557883. Notice de présentation en anglais et en allemand. Durée : 67’51’’

 
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