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Le son et la lumière d’Isabelle Faust

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Ernest Chausson (1855-1899) : Poème pour violon et orchestre op. 25 ; André Jolivet (1905-1974) : Concerto pour violon et orchestre. Isabelle Faust, violon ; Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, direction : Marko Letonja. 1 CD Harmonia Mundi HMC 901925. Enregistré en septembre 2005 à Berlin. Notice de présentation en français et allemand. Durée 48’00’’

 
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Le label Harmonia Mundi poursuit une belle collaboration avec l'une des personnalités éclatantes du violon contemporain, l'Allemande . Après des témoignages marquants dans Bartòk, Dvořák et Fauré, la jeune femme propose un programme unique de pièces concertantes françaises.

Très prisé des violonistes, le Poème pour violon et orchestre de Chausson est servi par une interprétation limpide et transparente. La sonorité chaleureuse mais claire de la musicienne s'accorde bien avec l'accompagnent un rien clinique du chef à la tête du DSO-Berlin. C'est du beau travail, bien léché, mais on restera fidèle à l'impact de versions plus charnelles dont celle insurpassable de David Oistrakh accompagné par Charles Munch et le Boston Symphony Orchestra (RCA).

Changement radical de style avec le Concerto pour violon d', douzième et dernière pièce pour soliste et orchestre d'un auteur qui prisa tout particulièrement ce genre. Fasciné par l'école soviétique de violon, Jolivet prévoyait d'écrire la pièce pour Leonid Kogan. Le grand virtuose se désista pour des raisons de santé et Georg Solti demanda à Luben Yordanoff, alors premier violon de l'Orchestre de Paris, d'en assurer la première audition. Ce tandem en donna donc la création, à Paris, en février 1973. Respectant la forme classique en trois mouvements, cette pièce se place dans la droite ligne de l'esthétique primitiviste d'anciennes partitions à l'image de Mana (1935) ou des Cinq incantations pour flûte seule (1936). Redoutablement construit, ce concerto est l'un des plus aboutis de son auteur. La hauteur de l'inspiration s'allie à un traitement virtuose de la partie soliste qui fusionne avec un accompagnement orchestral assez radical dans ses choix d'alliages de timbres. La prestation de nos musiciens est de bout en bout exceptionnelle d'engagement et de style.

Il faut donc rendre grâce à ce disque qui en dépit d'un minutage un peu chiche enrichit notre connaissance du violon concertant.

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Ernest Chausson (1855-1899) : Poème pour violon et orchestre op. 25 ; André Jolivet (1905-1974) : Concerto pour violon et orchestre. Isabelle Faust, violon ; Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, direction : Marko Letonja. 1 CD Harmonia Mundi HMC 901925. Enregistré en septembre 2005 à Berlin. Notice de présentation en français et allemand. Durée 48’00’’

 
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