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Une Clémence universalisée par Andrew Davis

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : La Clémence de Titus (nouveaux récitatifs de Stephen Oliver). Mise en scène : Nicholas Hytner. Décors : David Fielding. Lumières : Jean Kalman. Avec : Philip Langridge, Titus ; Ashley Putnam, Vitellia ; Diana Montague, Sesto ; Martine Mahé, Annio ; Elzbieta Szmytka, Servilia ; Peter Rose, Publio. Chœur de Glyndebourne (chef de chœur : David Angus) ; continuo : Joyce Fieldsend ; London Philharmonic Orchestra, direction : Andrew Davis. Réalisation vidéo : Robin Lough. 1 DVD Arthaus 100 407. Filmé lors du Festival d’opéra de Glyndebourne 1991. Sous-titrage en italien, anglais, allemand, français et espagnol. Zone 0. Durée : 143’.

 
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La Clémence de Titus a soulevé un certain nombre de réserves de la part des commentateurs et également de mélomanes avertis dès sa création. Pour son retour tardif (la Clemenza di Tito est l'avant-dernier opéra de Mozart) à l'opera seria le compositeur semble avoir quelque peu régressé. Mais qu'en est-il exactement ?

L'intrigue très compliquée et somme toute pas très passionnante en rend compte pour une large part. Les récitatifs bien sûr illustrent et commentent le déroulement dramatique, mais aussi brisent de manière dommageable le flux naturel de l'œuvre. Par contre, et fort heureusement, les nombreuses arie répondent aux attentes les plus exigeantes et nous offrent le meilleur Mozart. Les airs eux-mêmes ainsi que l'accompagnement orchestral rassurent… le Maître est vraiment génial.

Les interprètes vocaux excellent et servent merveilleusement cette partition globalement conventionnelle et inégale. Cette production du Festival d'Opéra de Glyndebourne 1991, depuis longtemps devenue une grande référence, le mérite amplement de par la qualité des intervenants. Les décors minimalistes, sombres, aux lignes géométriques et aux plans inclinés s'intègrent sans difficulté aucune à la mise en scène d'un classicisme et d'une discrétion efficace et scéniquement payante. Tout cela concourt à universaliser la situation, historique et individuelle, façonnée par Métastase et Caterino Mazzola.

La musique de Mozart constitue l'item essentiel, portée au pinacle par un Orchestre Philharmonique de Londres et des chœurs de Glyndebourne, tous placés sous la direction assurée et compréhensive d'. Un mot enfin pour féliciter l'incarnation réussie d'un Titus hautain puis magnanime de , magistral, la Vitellia calculatrice et perverse d' et le Sesto influençable et foncièrement bon de . La prestation de (Publio), notamment dans l'aria «Tardi s'avvede» à l'acte II mérite d'être notée. Un spectacle à l'architecture et à esthétique simplement irrésistibles en dépit des réserves avancées supra.

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Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : La Clémence de Titus (nouveaux récitatifs de Stephen Oliver). Mise en scène : Nicholas Hytner. Décors : David Fielding. Lumières : Jean Kalman. Avec : Philip Langridge, Titus ; Ashley Putnam, Vitellia ; Diana Montague, Sesto ; Martine Mahé, Annio ; Elzbieta Szmytka, Servilia ; Peter Rose, Publio. Chœur de Glyndebourne (chef de chœur : David Angus) ; continuo : Joyce Fieldsend ; London Philharmonic Orchestra, direction : Andrew Davis. Réalisation vidéo : Robin Lough. 1 DVD Arthaus 100 407. Filmé lors du Festival d’opéra de Glyndebourne 1991. Sous-titrage en italien, anglais, allemand, français et espagnol. Zone 0. Durée : 143’.

 
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