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George Frideric Haendel (1685-1759) : Admeto re di Tessaglia. Mise en scène : Axel Köhler. Costumes : Marie-Thérèse Jossen. Décors : Roland Aeschlimann. Lumières : Matthias Hönig. Avec : Matthias Rexroth, Admeto ; Romelia Lichtenstein, Alceste ; Mechthild Bach, Antigone ; Tim Mead, Thrasymède ; Raimund Nolte, Hercule ; Melanine Hirsch, Orindo ; Gerd Vogel, Meraspe. Orchestre du festival Händel de Halle, direction : Howard Arman. Réalisation : Ute Feudel. 2 DVD Arthaus 101257. Enregistré à Halle en 2006. Sous-titrage en italien, anglais, allemand, français, espagnol. Zone 0. Durée : 196 min.
Arthaus MusikLa ville natale de Händel lui rend hommage chaque année au cours d'un festival connu de tous les amateurs de musique baroque.
C'est au cours de celui-ci qu'a été enregistrée cette œuvre, qui, il faut bien l'avouer ne constitue pas le sommet du génie du compositeur. A côté de pages de qualité, quelques tunnels sont à traverser pour arriver au terme de plus de trois heures de musique.
La production transpose l'action de nos jours, avec comme éléments principaux de décor un fond de scène quadrillé – mis en valeur par quelques changements d'éclairage – et une vasque d'eau à l'avant-scène. En dehors du lit d'hôpital sur lequel Admeto souffre au début de l'intrigue ou d'une camionnette pour l'arrivée d'Antigone, la scène reste souvent vide. Quelques costumes en skaï donnent leur petite touche moderne, mais rien de bien notable de ce côté-ci. La mise en scène permet une bonne lisibilité de l'action et tous les chanteurs font de louables efforts pour payer de leur personne sur le plan dramatique. Un geste ou une intention nous arrache un sourire de temps en temps.
Disons d'emblée que l'orchestre sur instruments «historiques» et son chef Howard Arman constituent le point fort de cette production. Ductilité, choix des tempi, nuances, précision des attaques : du beau travail. Malheureusement l'équipe de solistes n'est pas transcendante. Certes aucun chanteur n'est catastrophique, ni indigne, mais aucun non plus ne nous transporte. On aimerait plus de flamme, plus d'audace. L'interprétation est parfois scolaire, sans abattage. Les variations sont parfois trop sages quand elles ne manquent pas de netteté (air «Un lampo è la speranza»). Il faut attendre le milieu du troisième acte et presque trois heures de musique pour que l'air de jalousie d'Alceste oblige l'interprète à prendre enfin quelques risques vocaux et nous fasse passer un heureux frisson.
Nous n'avons pas très bien compris pourquoi certains solistes, à commencer par le rôle-titre, portaient de discrets micros qu'on voit plutôt aux chanteurs de comédies musicales qui se produisent dans de grandes salles. Volonté de ménager la voix d'un contre-ténor? Mauvaise acoustique de la salle? Les gros plans de la caméra ne nous ont pas caché ce détail inhabituel dans la musique baroque.
Saluons donc le travail du festival de Halle et l'arrivée au catalogue de cet Admeto même si cet enregistrement intéressera avant tout les inconditionnels du «cher Saxon».
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George Frideric Haendel (1685-1759) : Admeto re di Tessaglia. Mise en scène : Axel Köhler. Costumes : Marie-Thérèse Jossen. Décors : Roland Aeschlimann. Lumières : Matthias Hönig. Avec : Matthias Rexroth, Admeto ; Romelia Lichtenstein, Alceste ; Mechthild Bach, Antigone ; Tim Mead, Thrasymède ; Raimund Nolte, Hercule ; Melanine Hirsch, Orindo ; Gerd Vogel, Meraspe. Orchestre du festival Händel de Halle, direction : Howard Arman. Réalisation : Ute Feudel. 2 DVD Arthaus 101257. Enregistré à Halle en 2006. Sous-titrage en italien, anglais, allemand, français, espagnol. Zone 0. Durée : 196 min.
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