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Valenciennes. Théâtre Le Phénix. 19-I-2007. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Bona Nox, canon à quatre voix d’hommes. Franz Schubert (1797-1828) : Liebe, D 983 Op. 17 n°2 ; Grab und Mond, D 893 ; Die Nacht, D 983 Op. 17 n°4, chœurs à quatre voix d’hommes. Robert Schumann (1810-1856) : Lasst Lautenspiel…, canon à trois voix d’hommes ; Die Lotosblume, Op. 33 n°3 ; Freiheitslied, Op. 62, chœur à quatre voix d’hommes. Peter Cornelius (1824-1874) : Requiem aeternam, pour quatre voix d’hommes. Johannes Brahms (1833-1897) : Rhapsodie pour contralto, chœur d’hommes et orchestre ; Symphonie n°1 en ut mineur, Op. 68. Qiu Lin Zhang, Contralto. Chœur régional Nord Pas-de-Calais (chef des chœurs : Eric Deltour), Orchestre National de Lille, direction : Jean-Claude Casadesus.
Brahms Puissance 4
L'Orchestre National de Lille débute cette nouvelle année civile en mettant Brahms à l'honneur : on entendra l'intégrale de ses symphonies en quatre étapes, agrémentées de quelques concertos et autres compléments. Les concerts sont donnés à Lille, et à chaque fois comme à l'accoutumée en tournée dans différentes villes du Nord-Pas-de-Calais. Ce festival Brahms débute pour notre part au Phénix de Valenciennes, par la toujours émouvante Rhapsodie pour contralto, chœur d'hommes et orchestre. Qiu Lin Zhang en est une interprète simple et prenante. Le vibrato est un peu trop prononcé, mais c'est un vrai contralto, au timbre très sombre et au chant bien projeté, dont les graves profonds viennent magnifiquement se fondre dans le chant des violoncelles.
Légère et détaillée, la direction de Jean-Claude Casadesus est pleine de tendresse, et son lyrisme serein et sobre est bienvenu. Bien mené, l'ONL n'est cependant pas l'orchestre brahmsien idéal. Ses cordes, très brillantes, ne sont pas très idiomatiques dans ce répertoire, mais leur lumière dispense un espoir qui se marie bien avec la bonté du chant de la soliste.
La Symphonie n°1 est un obstacle plus difficile à franchir, et on y perçoit nettement la froideur des sonorités, et le manque d'affinité de l'ONL avec cette musique, qu'il pratique somme toute assez peu. L'orchestre est dès le début très hésitant, commettant des fautes et des décalages dont il n'est pas coutumier.
Toute la symphonie semble avancer en terrain miné, sans jamais pouvoir s'engager à fond, et sans jamais obtenir une réelle fusion des pupitres, chaque groupe instrumental semblant jouer sa partie dans son coin. L'attitude des musiciens est assez bizarre : certains semblent peu concernés, font du bruit, toussent, sont inattentifs, … Pris isolément, ces petits incidents ne porteraient pas à conséquence, mais concentrés sur une symphonie, ils donnent l'impression d'une légère désinvolture, et d'un manque d'intérêt pour cette musique. La direction de Jean Claude Casadesus n'est pas non plus très inspirée ni inspirante : le premier mouvement est assez pesant, les deux parties centrales manquent de charme et de fraîcheur, et seul le finale, plus généreux et plus chaleureux, fait preuve d'énergie, de lyrisme et de grandeur, et emporte enfin l'adhésion. En tout état de cause, cette prestation est loin d'être à la hauteur de ce que l'orchestre et son chef sont capables de faire dans d'autres répertoires.
En première partie, ce concert était ouvert par un récital a capella du Chœur régional Nord-Pas-de-Calais, qui interprétait principalement des pages de Schubert et Schumann. L'enthousiasme des choristes n'est pas en cause, mais ces œuvres semblent bien difficiles pour des chanteurs amateurs, aux voix parfois chevrotantes. Nécessitant transparence et finesse, elles révèlent assez cruellement les failles d'une formation disciplinée, mais dont les timbres sont peu amènes, et la justesse aléatoire. Moins exposé, le chœur est bien plus convaincant dans la Rhapsodie.
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Valenciennes. Théâtre Le Phénix. 19-I-2007. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Bona Nox, canon à quatre voix d’hommes. Franz Schubert (1797-1828) : Liebe, D 983 Op. 17 n°2 ; Grab und Mond, D 893 ; Die Nacht, D 983 Op. 17 n°4, chœurs à quatre voix d’hommes. Robert Schumann (1810-1856) : Lasst Lautenspiel…, canon à trois voix d’hommes ; Die Lotosblume, Op. 33 n°3 ; Freiheitslied, Op. 62, chœur à quatre voix d’hommes. Peter Cornelius (1824-1874) : Requiem aeternam, pour quatre voix d’hommes. Johannes Brahms (1833-1897) : Rhapsodie pour contralto, chœur d’hommes et orchestre ; Symphonie n°1 en ut mineur, Op. 68. Qiu Lin Zhang, Contralto. Chœur régional Nord Pas-de-Calais (chef des chœurs : Eric Deltour), Orchestre National de Lille, direction : Jean-Claude Casadesus.