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Belle prestation du LSO en visite à Paris

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Paris. Salle Pleyel. 09-I-2007. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Symphonie n°35 en ré majeur K. 385 « Haffner » ; Concerto pour piano n°22 en mi bémol majeur K. 482  ; Edward Elgar (1857-1934) : Variations Enigma op. 36. Emanuel Ax, piano ; London Symphony Orchestra, direction : Sir Colin Davis.

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Les spectateurs de la salle Pleyel qui ont eu la chance d'avoir un billet pour ce concert prestigieux du ont pu constater que cet orchestre a honoré son rang, parmi les meilleurs. Dirigé, avec un flegme et une dignité tout britanniques, par Sir , il a fait preuve d'une belle cohésion et d'un remarquable équilibre des pupitres. Il a su remplir parfaitement l'espace sonore de la salle Pleyel, se faisant entendre avec cohérence du pianissimo au fortissimo, ce qui ne semble pourtant pas être si facile, si on en juge par certaines prestations d'orchestres résidents. Il lui a juste manqué d'un peu de fruité ou de velouté dans les timbres, cordes et bois en particulier, pour atteindre le niveau de certaines des plus célèbres Philharmonies du monde.

Mozart a occupé la première partie du concert, la Haffner en guise d'ouverture, le Concerto n°22 en plat de résistance. Jouée sans alanguissement, de façon assez élégante et virile à la fois, la symphonie s'est écoulée sur un rythme allant, mais sans urgence ni tension. L'allure très détendue et souriante des musiciens lors de leur entrée en scène ne présageait pas une interprétation tendue comme un arc. Mais cette symphonie supporte très bien plusieurs styles d'interprétation, à condition de rester cohérent et musical, ce que a parfaitement assuré. Il a ensuite attaqué le concerto exactement dans le même esprit, assez viril, dense, presque beethovénien, ce qui a contrasté quelque peu (trop …) avec le jeu tout en douceur, très cantabile, au son chaud et rond, d'Emmanuel Ax. A aucun moment ce dernier ne s'est emporté, ni attaqué un forte en frappant son clavier. Ceux qui aiment un Mozart doux, agréable et chantant étaient aux anges ; il est toutefois permis d'aimer y trouver un peu plus d'intensité. C'est dans le superbe Andante que le manque de fruité de l'orchestre s'est fait sentir, notamment dans le merveilleux dialogue à trois, bois-cor, cordes et piano, retirant ce soupçon d'émotion supplémentaire qui rend ce passage magique. Le final bien enlevé, jamais « déboutonné » – toujours la dignité anglaise -, avec son Andantino cantabile central ou excelle, s'est clos dans un tonnerre d'applaudissements.

Après la pause, changement de style avec Elgar et une de ses œuvres (hors les fameuses marches Pomp and Circumstance) les plus connues, avec le concerto pour violoncelle – sans doute le vrai chef-d'œuvre d'Elgar. Les quatorze Variations Enigma symbolisant des proches du compositeur, permettent à l'orchestre, au complet cette fois, de montrer toute ses qualités. Cette œuvre très imagée, assez facile d'accès, a trouvé en Colin Davis et le LSO interprètes fort compétents. Dirigeant sans maniérisme ni trop de pompe, piège heureusement évité, Davis a choisi un style plus narratif qu'émotionnel ou démonstratif, ce qui convient assez bien à cette œuvre.

Un concert aux nombreuses qualités, dont certaines très – ou un poil trop selon les gouts – britanniques, qui a permis d'apprécier le très bon niveau actuel du LSO, ainsi que son entente cordiale et évidente avec son chef.

Crédit photographique : © King's School, Cambridge

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Paris. Salle Pleyel. 09-I-2007. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Symphonie n°35 en ré majeur K. 385 « Haffner » ; Concerto pour piano n°22 en mi bémol majeur K. 482  ; Edward Elgar (1857-1934) : Variations Enigma op. 36. Emanuel Ax, piano ; London Symphony Orchestra, direction : Sir Colin Davis.

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