Marcelo Zarvos égaré à Hollywood

En juin 1959, le héros de la très populaire série télévisée Les Aventures de Superman, Georges Reeves, est retrouvé mort dans sa maison à Hollywood. La police croit à un suicide et clôt l'affaire. Helen Bessolo, la mère du comédien, engage quant à elle un détective privé, Louis Simo, afin qu'il fasse la lumière sur cette affaire. Mais derrière les projecteurs, c'est tout un monde qui vacille. Georges Reeves avait des secrets : sa liaison avec l'épouse d'Eddie Mannix, cadre chez MGM, l'a-t-il conduit à la mort ?

Telle est la trame du film Hollywoodland, actuellement en salles. La bande originale est signée Marcelo Zarvos. Une musique lente, intérieure et contemplative, fondée sur des ostinati rythmiques, des arpèges répétés à l'envi au piano et à la harpe, des textures d'orchestre et des soli de trompette ou de clarinette basse. L'ensemble sonne plutôt jazz, tendance cool. L'atmosphère est étouffante, nourrie des stéréotypes de l'époque, sans doute parfaitement adaptée au film. Mais sur le CD, la recette musicale retenue par Marcelo Zarvos, loin d'égaler le style atmosphérique de Cliff Martinez, le fait vite sombrer dans la facilité. Du coup, après quelques morceaux, on s'ennuie plus qu'un peu.

A noter qu'un autre label, Decca, a sorti une compilation de tubes swing et jazz des années 50, appelée à tort « bande originale » du film Hollywoodland (référence 1706039). Egalement utilisées dans le film, ces chansons signées The Platters, Lionel Hampton ou John Coltrane offrent un complément nécessaire à la musique de Marcelo Zarvos.