Le diable court dans la nuit, contes cruels et enchantés au goût de madeleine
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Paris. Péniche-Opéra. 15-XII-2006. Cabaret musical : le Diable court dans la nuit. Chantal Galiana, chant et récit ; Denis Chouillet, piano, instruments-jouets, chant.
Sous le titre le Diable court dans la nuit, Chantal Galiana et Denis Chouillet ont concocté un spectacle de style cabaret, « contes cruels chantés et enchantés » mélangeant chansons et petites histoires racontées.
Les textes, acides, sont des anecdotes, des souvenirs d'enfance, et d'une enfance plutôt située dans les années 60, au petit goût de madeleine pour les quadra-quinqua-génaires. Tout y est : les copines d'écoles « réfugiées » d'Algérie ou d'ailleurs, la fille de la charcutière qui véhicule les idées racistes de ses parents, et qui finit par ressembler « à du boudin », les livres de la comtesse de Ségur auxquels on croit dur comme fer (un très grand moment !) la perplexité au sujet des paroles d'une comptine populaire, les manifs du 1er mai auxquelles vous traînent les parents, communistes bon teint, les ragots chez la couturière… Ça va vite, très vite, c'est méchant et c'est tendre, on a à peine le temps d'y goûter que la suite est déjà enchaînée, on a envie de réentendre mais une autre histoire commence…
Les airs intercalés sont tout aussi ironiques, railleurs, frondeurs : sont convoqués Desnos, Brecht, Weill, Kosma, Brassens…On avait déjà dit par ailleurs tout le bien qu'on pensait de Chantal Galiana, voix atypique et fort tempérament, dans ce type de répertoire. Ajoutons-y le piano inventif, quelquefois les arrangements, et souvent les répliques de Denis Chouillet, pour obtenir une soirée vraiment roborative
Crédit photographique : © DR
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Paris. Péniche-Opéra. 15-XII-2006. Cabaret musical : le Diable court dans la nuit. Chantal Galiana, chant et récit ; Denis Chouillet, piano, instruments-jouets, chant.