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Nombreux sont les réalisateurs qui ont déclaré que la musique était un élément indispensable à la réussite de leur film. D’illustres duos ont ainsi marqué l’histoire du cinéma : Williams/Spielberg, Léone/Morricone, Hermann/Hitchcock, Fellini/Rota… Autant de collaborations qui ont donné naissance à des chefs d’œuvre que tout le monde a sans doute en mémoire (le générique d’Indiana Jones, le thème du Bon, la Brute et le Truand, la musique agressive de Psychose, la trompette de La Strada).
Nouveaux horizons
Nombreux sont les réalisateurs qui ont déclaré que la musique était un élément indispensable à la réussite de leur film. D'illustres duos ont ainsi marqué l'histoire du cinéma : Williams/Spielberg, Léone/Morricone, Hermann/Hitchcock, Fellini/Rota… Autant de collaborations qui ont donné naissance à des chefs d'œuvre que tout le monde a sans doute en mémoire (le générique d'Indiana Jones, le thème du Bon, la Brute et le Truand, la musique agressive de Psychose, la trompette de La Strada).
Ainsi, au fil des ans, malgré le mépris des élites du monde de la musique classique (Stravinsky comparant la musique de films à une « tapisserie ») et grâce au travail de compositeurs exigeants (Williams, Goldsmith, Hermann, etc…), la musique pour l'image a gagné ses lettres de noblesse, en conjuguant les acquis du passé et l'expérimentation la plus débridée, en jetant des ponts entre les styles, sans jamais se soucier des dogmatismes qui formatent l'esprit créateur. Beaucoup de compositeurs contemporains utiliseront le cinéma pour s'affranchir de l'idéologie sérielle et composer de la musique tonale ; d'autres comme Schnittke verront dans le cinéma une façon de faire entendre une musique jugée décadente par le pouvoir en place.
Tous les jeunes compositeurs souhaitent un jour ou l'autre confronter leur musique à l'image (Lire notre entretien avec Pascal Estève). Parfois c'est le seul moyen qu'ils ont de vivre de leur art : la plupart du temps, la musique pour le cinéma leur apparaît comme un véritable sacerdoce. Les règles du jeu sont en effet différentes ; l'image est certes une contrainte, elle n'en justifie pas moins les audaces les plus folles. Mais tout compositeur ne peut pas s'improviser compositeur pour l'image…
Aujourd'hui, la musique pour le cinéma, la télévision et le jeu vidéo est bien vivante : elle influence les compositeurs de musique contemporaine (Guillaume Conesson) lorsqu'elle ne les attire pas définitivement dans ses filets (Bruno Coulais). Des festivals se sont créés, une Union des Compositeurs de Musique de Film et une Fédération Européenne ont vu le jour, Cannes a enfin reconnu l'importance de la musique de films, des concerts sont programmés régulièrement dans des lieux prestigieux. Les compositeurs de la jeune génération (James Newton Howard, Eliot Goldenthal, Thomas Newman, Michael Giacchino, Gabriel Yared, etc…) contribuent à entretenir la nostalgie d'une musique « savante » accessible à tous, en rendant à la musique écrite son pouvoir esthésique. Un travail titanesque qui est de plus en plus menacé par la pratique de la synchronisation [synchronisation de musiques préexistantes à l'image, souvent dans une perspective commerciale], parfois très loin d'être aussi subtile que celle que pratiquait Kubrick.
Cette rubrique tentera de rendre compte régulièrement de l'actualité de la musique pour l'image. En espérant secrètement que ce travail vous permettra d'ouvrir de nouveaux horizons.
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Nombreux sont les réalisateurs qui ont déclaré que la musique était un élément indispensable à la réussite de leur film. D’illustres duos ont ainsi marqué l’histoire du cinéma : Williams/Spielberg, Léone/Morricone, Hermann/Hitchcock, Fellini/Rota… Autant de collaborations qui ont donné naissance à des chefs d’œuvre que tout le monde a sans doute en mémoire (le générique d’Indiana Jones, le thème du Bon, la Brute et le Truand, la musique agressive de Psychose, la trompette de La Strada).