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Franz Lehár (1870-1948) Le Pays du sourire, La Veuve joyeuse. Avec : Elisabeth Schwarzkopf, Lisa, Hanna Glawari ; Erich Kunz, Gustl, comte Danilo ; Nicolaï Gedda, prince Sou-Chong, Camille de Rosillon ; Emmy Loose, Mi, Valencienne ; Otakar Kraus, Tschang, Cascada. Philharmonia Orchestra & Chorus, direction : Otto Ackermann. 2 CD Membran référence 223309-311. Enregistré en 1953. Notice (spartiate) anglais-allemand. Durée 79’09 et 79’22.
MembranVoici que paraissent couplés dans un coffret Membran le Pays du sourire et La Veuve joyeuse de Franz Lehár, originalement gravés par EMI en 1953, versions d'ordinaire considérées comme référence, ne serait ce que par le Kaminski, mais aussi par bien d'autres !
Enregistrements tellement célèbres d'ailleurs, qu'ils sont toujours distribués par EMI, mais on les trouve également au catalogue Naïve…
Il est vrai qu'on peut difficilement rêver mieux, chanteurs et chef évoluant quasiment dans leur arbre généalogique. On n'entendra peut-être jamais Lisa plus altière et Hanna plus féminine qu'Elisabeth Schwarzkopf (avec quand même quelques aigus criés) ni prince Sou-Chong plus mélancolique et Camille plus charmeur que Nicolaï Gedda. Emmy Loose est une Mi émouvante et une Valencienne délurée (son « et moi ! » de la chanson des grisettes est vraiment craquant, et si naturel !). Erich Kunz (mué ténor sur la pochette !) est un noble Gustl mais paraît un peu trop rigide en prince Danilo. C'est peut-être du à son timbre trop grave, plus proche de la basse que du baryton. Ajoutons à cela des comprimari de luxe (Otakar Kraus) et un chef, Otto Ackermann, aussi à l'aise dans les délicates chinoiseries du Pays du sourire que dans la joie teintée de nostalgie de la Veuve joyeuse.
Alors, tout est-il pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Pas vraiment. S'il est vrai que cette double version s'impose comme la meilleure de la discographie, c'est plutôt faute de concurrents sérieux et modernes, car elle est entachée de gros problèmes provenant de la version d'origine.
Le son mono tout d'abord. On dira ce qu'on voudra, la différence est audible avec une prise stéréo. Les coupures ensuite, qui sont de source. C'est pratique, cela permet de réunir les deux opérettes sur deux CD, mais à quel prix ! Celui de la destruction de l'ambiance, de la perte de l'histoire, cucul et démodée, mais si romantique… La plaquette indique qu'à part le deuxième duo Camille-Valencienne, véritable balafre infligée à la Veuve Joyeuse, il ne s'agit « que » de passages instrumentaux, mais il y en a quand même suffisamment pour réduire les deux opérettes à la durée de deux CD, et quand un des morceaux instrumentaux en question est la valse qui emporte Hanna et Danilo à la fin du premier acte, cette suppression est vraiment criminelle !
Malgré ces réserves, on ne saurait se passer de ces enregistrements, en soupirant, nostalgique, au souvenir d'une soirée magique à l'Opéra de Paris, qui réunissait Bo Skhovus et Karita Mattila dans la Veuve Joyeuse, et dont le témoignage est à jamais perdu…
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Franz Lehár (1870-1948) Le Pays du sourire, La Veuve joyeuse. Avec : Elisabeth Schwarzkopf, Lisa, Hanna Glawari ; Erich Kunz, Gustl, comte Danilo ; Nicolaï Gedda, prince Sou-Chong, Camille de Rosillon ; Emmy Loose, Mi, Valencienne ; Otakar Kraus, Tschang, Cascada. Philharmonia Orchestra & Chorus, direction : Otto Ackermann. 2 CD Membran référence 223309-311. Enregistré en 1953. Notice (spartiate) anglais-allemand. Durée 79’09 et 79’22.
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