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Johannes Brahms (1833-1897) : Ein Deutsches Requiem op. 45. Tomoko Nakamura, soprano ; Katsunori Kohno, baryton ; Shunyu–Kai chorus, Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. Direction : Gary Bertini. 1 CD Fontec. Référence : FOCD 9243. Enregistré en concert à Tokyo en juin 2003. Notice de présentation en japonais et anglais. Durée : 1h06’02.
FontecL'Orchestre Symphonique Métropolitain de Tokyo fut fondé en 1965 dans le cadre d'un programme gouvernemental de promotion de la culture. La direction musicale fut confiée à différents chefs d'orchestre issus de l'Occident : Heinz Hofmann, Gary Bertini, Jean Fournet mais aussi à des chefs japonais peu connus en dehors de l'archipel : Tadashi Mori, Akeo Watanabe, Hiroshi Wakasugi.
L'année 2005 vit la réalisation par le label Fontec d'une importante série de disques consacrés à cette phalange à l'occasion du quarantième anniversaire de sa fondation. Ce volume nous propose Gary Bertini, directeur de la formation entre 1998 et son décès en 2004, dans le Requiem Allemand de Johannes Brahms. Le chef appréciait tout particulièrement ce compositeur dont il grava une superbe interprétation des deux sérénades (Orfeo).
L'intérêt d'une telle série est de présenter un panorama d'un orchestre japonais dans différents répertoires. Comme pour les disques consacrés à Gustav Mahler, on est en présence d'une solide formation, homogène, méticuleuse mais à laquelle il manque encore une caractérisation des timbres. Ce défaut est d'autant plus présent dans Brahms où il faut trouver les couleurs automnales adéquates. On peut en dire autant du chœur Shunyu-Kai : l'homogénéité est belle, la musicalité très bonne, mais, là encore, il faut noter la neutralité des timbres. Face des formations chorales et symphoniques autrement plus chevronnées, nos artistes japonaises font pourtant le maximum pour imposer un climat retenu et tendu.
Bertini campe un Brahms lent, ascétique, dans lequel l'économie de moyen vise à produire les effets dramatiques. Dans cette optique, certaines parties, comme « Denn alles Fleisch es ist wie Gras », dont l'aspect massif et lumineux est bien rendu, s'avèrent convaincantes, mais souvent la lenteur des tempi nuit à la progression narrative de l'ouvrage. Ainsi le finale « Selig sind sie Toten, die dem Hern sterben » est méditatif mais plombé par la retenue imposée par le chef. Complètement inconnus sous nos latitudes européennes, les deux solistes Tomoko Nakamura et Katsunori Kohno, livrent une excellente prestation et il faut saluer la beauté de leurs timbres.
Ce disque probe et parfois intéressant, ne peut s'imposer au sein d'une discographie qui reste dominée par Carlo Maria Giulini (DGG) et Rudolf Kempe (EMI).
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Johannes Brahms (1833-1897) : Ein Deutsches Requiem op. 45. Tomoko Nakamura, soprano ; Katsunori Kohno, baryton ; Shunyu–Kai chorus, Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. Direction : Gary Bertini. 1 CD Fontec. Référence : FOCD 9243. Enregistré en concert à Tokyo en juin 2003. Notice de présentation en japonais et anglais. Durée : 1h06’02.
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