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Le Ferras nouveau est arrivé

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Alban Berg (1885-1935) : Concerto pour violon et orchestre « à la mémoire d’un ange ». Igor Stravinsky (1882-1971) : Concerto pour violon et orchestre. Christian Ferras, violon ; Orchestre de la Suisse Romande, direction : Ernest Ansermet. 1 CD Claves 50-2516. Enregistré en 1957 (Berg) et 1966 (Stravinsky). Notice trilingue (anglais-allemand-français) très intéressante, par Thierry de Choudens. Durée : 48’24’’

 

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Les archives des radios recèlent des trésors. L'INA nous en gratifie régulièrement (tel ce témoignage de la rare pianiste française Monique de la Bruchollerie). Au tour de la Radio Suisse Romande.

n'avait que 21 ans quand il mit à son répertoire le Concerto « à la mémoire d'un ange » d' en 1954. Trois ans plus tard sur invitation d' il vient le jouer à Genève au Victoria Hall. La Radio Suisse Romande, dont dépend l'orchestre du même nom, immortalise l'évènement. Car il s'agit bien d'un évènement, rarement ce concerto – pourtant peu optimiste par nature – n'aura semblé si désespéré. Ferras et Ansermet accentuent l'aspect expressionniste et post-romantique de l'œuvre, en dégageant un pathos et une noirceur déchirante, presque morbide. Les deux interprètes sont véritablement dans leur élément et parlent la même langue, faisant de cette version du Concerto de Berg une référence, aux côtés de Szeryng/Kubelik (Universal Classic), Stern/Abbado (CBS) ou Zuckerman/Boulez (Sony).

Neuf ans plus tard l'alchimie marche encore. Si le Concerto d', fréquemment enregistré, n'a toujours pas trouvé sa place dans le « grand » répertoire concertant, là aussi Ferras et Ansermet dans ce qui est une captation de concert en livrent une version magistrale. Comme un antidote à l'œuvre de Berg, ce concerto à l'allure néo-baroque et un brin motoriste avec ses accents rythmiques décalés est rempli d'optimisme. Contrairement à bien des lectures, la Toccata inaugurale et le Capriccio final sont pris dans un tempo relativement lent, ce qui permet à Ansermet, fin connaisseur de cette musique, de ciseler avec précision la partie orchestrale pour en faire ressortir le coté ludique. Les mouvements lents centraux (Aria I et Aria II) malgré leur gravité, restent empreint de cette ironie toute particulière. Une version de référence, tout comme celles de Mutter/Ozawa (Deutsche Grammophone), Haendel/Smetacek (Supraphon), Perlman/Barenboïm (Teldec) ou Mullova/Salonen (Philips).

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Alban Berg (1885-1935) : Concerto pour violon et orchestre « à la mémoire d’un ange ». Igor Stravinsky (1882-1971) : Concerto pour violon et orchestre. Christian Ferras, violon ; Orchestre de la Suisse Romande, direction : Ernest Ansermet. 1 CD Claves 50-2516. Enregistré en 1957 (Berg) et 1966 (Stravinsky). Notice trilingue (anglais-allemand-français) très intéressante, par Thierry de Choudens. Durée : 48’24’’

 
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