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Cologne. Opernhaus. 13-XII-2005. Engelbert Humperdinck (1854-1920) : Hänsel und Gretel, opéra féerique en trois actes sur un livret de Adelheid Wette. Mise en scène, décors, costumes et lumières : Jürgen Rose ; choréographie : Marco Santi. Avec : Miljenko Turk, Peter Besenbinder ; Dalia Schaechter, Gertrud/Die Knusperhexe ; Regina Richter, Hänsel ; Claudia Rohrbach, Gretel ; Insun Min, Sandmännchen/Taumännchen. Membres de la Maîtrise de la cathédrale de Cologne (chefs de chœur : Eberhard Metternich et Oliver Sperling). Orchestre du Gürzenich de Cologne, direction : Markus Stenz
Quel bonheur! Après tant de productions modernistes, l'opéra de Cologne donne Hänsel und Gretel comme son compositeur l'avait imaginé.
Sur scène, on voit une forêt, les anges sont des anges et la sorcière est une sorcière. Jürgen Rose, responsable à la fois de la mise en scène, des décors, des costumes et des lumières, ne cherche pas midi à 13 heures et nous montre cet opéra tel qu'il est : un conte de fée romantique. Si la mère et la sorcière sont interprétées par la même chanteuse et si la cabane enchantée ressemble clairement à la maisonnette des parents, ce ne sont que des clins d'œil envers une inteprétation soi-disant psychologique. En même temps, la direction des acteurs est d'un grand professionnalisme, variée, imaginative et pleine d'humour. Ainsi, texte, musique et scène se marie de façon idéale – chose désormais rare dans les théâtres germaniques.
Heureusement, l'interprétation musicale est de la même qualité. Saluons d'abord la prestation de grande classe du Gürzenich-Orchester Köln et la lecture sensible et nuancée de son chef Markus Stenz, romantique comme il faut, mais sans sombrer dans le kitsch post-wagnérien. Et puis la distribution! Peut-on imaginer Gretel plus juvénile, plus lumineuse que Claudia Rohrbach, tour à tour charmante et coquine? Et trouvera-t-on Hänsel plus sympathique, plus gamin que Regina Richter, dont l'interprétation vocale, par ailleurs, est digne des plus grandes interprètes du rôle? Miljenko Turk, jeune baryton particulièrement prometteur, campe un père bonhomme et vigoureux qui contraste fort bien avec la mére autoritaire et un peu stridente de Dalia Schaechter. Au troisième acte, lorsqu'elle incarne la sorcière, elle trouve des couleurs plus raffinées et plus séduisantes, et l'aigu est plus rond aussi. Mention spéciale enfin pour le timbre cristallin d'Insun Min, distribution de luxe pour les petits rôles du Marchand de sabe et de la Fée Rosée, ainsi que pour les membres des Maîtrises de la cathédrale de Cologne.
A la fin, le public (dont de nombreux enfants) ovationne l'orchestre, le chœur, le chef et les solistes qui, eux aussi se montrent visiblement heureux de cette belle soirée.
Crédit photographique : © Klaus Lefebvre
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Cologne. Opernhaus. 13-XII-2005. Engelbert Humperdinck (1854-1920) : Hänsel und Gretel, opéra féerique en trois actes sur un livret de Adelheid Wette. Mise en scène, décors, costumes et lumières : Jürgen Rose ; choréographie : Marco Santi. Avec : Miljenko Turk, Peter Besenbinder ; Dalia Schaechter, Gertrud/Die Knusperhexe ; Regina Richter, Hänsel ; Claudia Rohrbach, Gretel ; Insun Min, Sandmännchen/Taumännchen. Membres de la Maîtrise de la cathédrale de Cologne (chefs de chœur : Eberhard Metternich et Oliver Sperling). Orchestre du Gürzenich de Cologne, direction : Markus Stenz