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James King (Dodge City, Kansas 22-5-1925 – Naples, Floride 21-11-2005)

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Après ses études musicales, reçoit son diplôme de l'Université de Kansas City en 1952. Ses premières armes vocales le voient chanter des rôles de baryton et c'est à l'occasion d'un Messie de Händel qu'il découvre que ce registre ne lui convient pas.

James King (Dodge City, Kansas 22-5-1925 – Naples, Floride 21-11-2005)

Il reprend alors ses études de chant auprès du baryton Martial Singher (1904-1990) pour remporter les American Opera Auditions à Cincinnati en 1961. Cette même année, il débute en Don José (Carmen) sur la scène de l'opéra de San Francisco aux côtés d'une certaine Marilyn Horne. Toujours en 1961, il entreprend sa carrière internationale en incarnant Mario Cavaradossi (Tosca) au Teatro della Pergola de Florence.

Entre 1962 et 1965, il est au Deutsche Oper de Berlin qui le voit incarner principalement le répertoire français et italien. Sa rencontre avec Karl Böhm sera déterminante dans son orientation vers l'opéra allemand. Sous sa direction, le Festival de Salzbourg le verra chanter Florestan (Fidelio), l'Empereur (Die Frau ohne Schatten) et Bacchus (Ariadne auf Naxos). À partir de 1965, et ce pendant dix ans, le Festival de Bayreuth l'accueille dans Lohengrin, Sigmund (Walkyrie) et Parsifal.

Ce n'est qu'en 1966 qu'il débute au Metropolitan Opera de New-York ou ses Florestan, Walther (Meistersinger) et autre Lohengrin feront date. Il y chante jusqu'en 1976. L'Opéra de Paris a eu l'occasion de l'applaudir entre autres dans Calaf (Turandot) en 1968, Manrico (Il Trovatore) en 1974 et Parsifal en 1975.

En 1968, il obtient l'un des plus grands triomphes de sa carrière quand, au Covent Garden de Londres, il chante un inoubliable Siegmund aux côtés de Gwyneth Jones sous la baguette de Sir Georg Solti. L'année précédente, il reçoit le « Grammy du meilleur enregistrement d'opéra » pour son rôle de Siegmund dans La Walkyrie de l'enregistrement qu'on appelle désormais le « Ring de Solti », avec dans la distribution, rien de moins que Régine Crespin, Hans Hotter, Christa Ludwig, Birgit Nilsson et l'Orchestre Philharmonique de Vienne!

Depuis 1984 et jusqu'en 2002, il était professeur de chant à l'Indiana University (Bloomington, Indiana) où il devait faire sa dernière apparition scénique dans son rôle-fétiche de Siegmund en 2000, à l'âge de 75 ans!

Un retour sur quelques-uns de ses enregistrements, comme un hommage à la voix d'un ténor à la carrière brillante mais discrète, ne peut être que révélatrice de son immense talent. Ainsi, hormis le « must » de son Siegmund avec Solti (4 CD's Decca 455 559-2), une intrusion dans son Lohengrin enregistré en 1971 aux côtés d'une radieuse Gundula Janowitz, d'une terrifiante Gwyneth Jones, d'un brillant Thomas Stewart et d'un superbe Karl Riddersbuch sous la direction de Rafael Kubelik pourra faire goûter à ce qu'on a fait de plus accompli dans le genre (3 CD's Deutsche Grammophon 449 591-2). Pour qui voudrait le rencontrer dans l'opéra italien, si son Cavaradossi de studio est en langue allemande, on pourra toujours retrouver cette étonnante représentation du Metropolitan Opera de New-York, ou le ténor donnait la réplique à Magda Olivero, une Floria Tosca de 65 ans qui faisait ses « débuts » au Met (mais ceci est une autre histoire!). L'occasion d'entendre un superbe subjugué par cette « nouvelle venue ». Son « E lucevan le stelle » est un modèle d'italianité, contenu dans une vocalité d'exceptionnelle facture (3 CDs Ponto PO-1007).

Crédit photographique : Paula Hollins

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