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Robert Schumann (1810-1856), Märchenbilder op. 113(1851). Johannes Brahms (1833 – 1897), sonates opus 120, (1894) Agathe Blondel, alto. Irène Blondel, piano. Enregistrement février 2004 à Bruxelles. Durée totale : 62’03”. Livret trilingue. CD Ambroisie rèf : AMB9967.
AmbroisieSi, en langue française, l'alto s'apparente en référence étymologique au terme alto de la tessiture vocale, n'oublions pas qu'en italien son nom est viola, venant de son ancêtre viola da braccio soit « viole à bras ». On replace alors naturellement cet instrument dans la famille des violes qui met plus en valeur sa véritable origine même s'il est encore de nos jours très maladroitement assimilé à un « grand violon ». Rendons alors hommage à William Primrose d'avoir enregistré les premières partitions du répertoire altiste en lui donnant enfin ses lettres de noblesse. De même, si le XXe siècle expérimente toutes les disciplines de la musique, c'est l'alto (pour les cordes) qui va subir le plus de révolutions. Les compositeurs s'en emparent pour écrire des pièces novatrices et les luthiers vont avoir, par-là même, l'opportunité de créer des outils performants pour répondre à la demande des musiciens. Aujourd'hui, les altos et les altistes ne font définitivement plus partie des parents pauvres des « cordes ».
Les mélomanes de musique de chambre connaissent bien les Sonates n°1 et n°2 de Brahms op. 120 jouées par les clarinettistes. Dans ce nouvel enregistrement celles-ci sont accompagnées de l'incontournable Märchenbilder op. 113 de Robert Schumann. Dans un programme qui n'est pas forcément d'une grande nouveauté, nous découvrons ici deux artistes de talent. Agathe Blondel, soutenue par L'AFAA et la Fondation Natexis, est une jeune interprète qui a remporté de nombreux prix de concours comme celui de Lionel Tertis – avec une attribution spéciale pour ses interprétations contemporaines – et celui de Maurice Vieux, entre autre… Son jeu est rendu fluide par une grande maîtrise de l'instrument. Outre cela, l'artiste nous montre aussi un début de sensibilité en ne se laissant pas forcément envahir par la partition. Irène Blondel, tout aussi prestigieusement diplômée, devient aussi une protégée de la Fondation Natexis. Ses activités musicales l'ont amenée vers la recherche sur la Didactique Pianistique au Centre International de Piano et l'enseignement. Il semble qu'elle accompagne ici sa duettiste avec une trop humble sobriété car elle a certainement en elle la possibilité de briller bien au-delà.
Il est étonnant de lire le parcours de ces deux sœurs bien que dans des villes différentes et qui se retrouvent autour d'une passion commune. Souhaitons-leur d'arriver à s'affirmer en épanouissant leur personnalité musicale.
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Robert Schumann (1810-1856), Märchenbilder op. 113(1851). Johannes Brahms (1833 – 1897), sonates opus 120, (1894) Agathe Blondel, alto. Irène Blondel, piano. Enregistrement février 2004 à Bruxelles. Durée totale : 62’03”. Livret trilingue. CD Ambroisie rèf : AMB9967.
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