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Bryndis Halla Gylfadottir, violoncelle ; Edda Erlendsdottir, piano. Kodály, Martinu, Enescu, Janacek. 1 CD ERMA, 09/2004. Distribution INTEGRAL. 69’40’’.
ERMALa simple évocation du violoncelle au féminin fait naturellement résonner nos tympans de mélomanes avec les interprétations d'artistes aux noms aussi prestigieux qu'une Jacqueline Dupré — entre autres pour le concerto d'Elgar — ou d'une Natalia Gutman qui obtient la consécration avec le concerto dédicacé d'Alfred Schnittke.
Depuis une dizaine années nous pouvons aussi apprécier en concert ou au disque les performances des Emmanuelle Bertrand, Sonia Wieder-Atherton ou Ophélie Gaillard. Depuis cette année Tatjana Vassilieva a aussi été consacrée aux dernières Victoires de la Musique. Après avoir été longtemps négligées, ces femmes représentent naturellement la part indispensable à l'élaboration d'une pleine maîtrise de l'art de l'interprétation.
Bryndis Halla Gylfadottir (au violoncelle) et Edda Erlendsdottir (au piano) choisissent ici de nous instruire du répertoire de compositeurs qui ont en commun d'avoir tous été confrontés — jusqu'aux années vingt — au renouveau d'un style où le Romantisme faisait encore référence. L'Est de l'Europe assimile le fait et continue à proposer le meilleur de la Musique de Chambre. La sonate de Kodály pour violoncelle et piano jouée en 1910 n'a pas complètement satisfait son créateur. Dix ans après, alors que son style a radicalement changé, le compositeur se trouve dans l'incapacité de reprendre son ouvrage malgré les sollicitations des éditeurs. Nous sommes en présence d'œuvres inspirées du folklore slave avec cette nouveauté d'être très démonstrative et où les instruments se manifestent comme un chant. Elle se rapproche du « Conte » de Janacek par sa forme condensée. Les instruments semblent être des personnages qui s'interrogent et se répondent de façon mélodieuse et démonstrative. Les variations sur un thème slovaque de Martinu apparaissent comme un « amuse lobes » délicieux avant d'attaquer un des monuments du répertoire, la Sonate N°2 d'Esnescu que l'on regrette de ne pas entendre plus souvent.
Bryndis Halla Gylfadottir a déjà enregistré plusieurs disques dans différentes formations de chambre. Lauréate de nombreux prix internationaux, elle prépare un nouvel enregistrement d'œuvres islandaises pour quatuors à cordes avec le quatuor Ethos. Edda Erlendsdottir voyage entre la France et l'Islande où elle enseigne, d'un côté, au conservatoire de région à Versailles et est directrice artistique, en Islande, du festival de musique de chambre à Kirkjubæjarklaustur. Edda Erlendsdottir débutera la Quinzaine de l'Islande en France du 27 septembre au 10 octobre 2004 en donnant le concert prévu le 27 septembre à l'Hôtel National des Invalides à Paris (Salon d'honneur) à 21 h en récital et présentera, le CD enregistré avec Bryndis Halla Gylfadottir (Bryndis Halla Gylfadottir ne pourra être présente pour raisons de santé).
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Bryndis Halla Gylfadottir, violoncelle ; Edda Erlendsdottir, piano. Kodály, Martinu, Enescu, Janacek. 1 CD ERMA, 09/2004. Distribution INTEGRAL. 69’40’’.
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