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Christian Ferras ou l’insoutenable légèreté

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Christian Ferras, Le violon d’Icare. Thierry de Choudens. 7e note Edition Papillon. 2004.

 

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S'il existe de nombreux ouvrages biographiques sur les compositeurs qui jalonnent l'histoire de la musique, nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère d'un intérêt tout aussi passionnant — celle des artistes !

Les biographies de Denise Duval, d'Elizabeth Schwartzkopf ou encore de Pierre Fournier — pour ne citer que ces nouvelles parutions — nous permettent de nous replonger dans un XXe siècle qui est des plus prolifiques en émergence de talents.

Nous sommes aujourd'hui satisfaits d'un nouvel ouvrage qui donne tout ce que nous attendions sur le «phénomène» . Ce dernier restera assurément l'un des interprètes les plus adulés dans le monde du violon. Malgré sa disparition soudaine, cet artiste au charisme touchant nous a laissé dans un sentiment insoluble de frustration ! Dès son arrivée sur scène, à l'âge où l'on joue plus facilement aux petites voitures, il a été un personnage à part. Au travers de son ascension fabuleuse, il rencontre tous ceux du XXe siècle qui devaient être importants pour la musique, comme par exemple un de ses professeurs du monde la musique ; entre autre Enesco ainsi que les chefs d'orchestre les plus emblématiques. Il est évident qu'il restera à jamais «L'émotion du violon» avec une carrière époustouflante. Pour ceux qui sont à l'étude méticuleuse du secret d'un talent au travers de l'instrument et qui cherchent des théories scientifiques au travers des Stradivarius pour finir par effacer le génie de certains interprètes, rappelons-nous que la carrière de ce violoniste se fait, dans un premier temps, avec des instruments modernes — une copie de Guarneri réalisée par Max Millant en 1949 et une copie de Stradivarius de 1952 ! Quand, par fortune, il joue sur des instruments prestigieux, comme ses deux violons de 1721 et de 1728 du grand Maître, rien, mais rien n'est à jeter des enregistrements précédents à ses acquisitions.

est un Artiste par excellence, sa descente aux enfers, n'est pas réellement de son fait, mais bien due à la réalité de cette chienne de vie. Combien de musiciens de par leur destinée se sont ainsi brûlé les ailes !

Ce travail nous fait partager le chemin tortueux de la facilité d'un homme d'exception que nous n'avons pas, à ce jour, l'occasion d'entendre. Si la musique doit être entendue vivante pour qu'elle puisse continuer à nous ensorceler, sera pour toujours cet interprète de l'âme. Le travail de Thierry de Choudens est colossal dans la collecte des informations biographiques agrémentées de nombreuses photographies. Ce livre nous replace d'une façon didactique dans l'histoire contemporaine qui marque ce XXe siècle au travers de la vie d'un des musiciens les plus remarquables de sa génération.

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Christian Ferras, Le violon d’Icare. Thierry de Choudens. 7e note Edition Papillon. 2004.

 
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