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Guido Bianchini ; Simone Mayr ; G.B. Perrucchini ; Antonio Buzzolla ; Gioacchino Rossini ; Carlo Antonio Gomes ; Reynaldo Hahn. Lorenzo Regazzo (basse) ; Dimitri Romano (piano). 1 CD Forlane 16834. 2003. Durée : 54’52. DDD.

 
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regazzo-300x283Excellente initiative de Forlane que d'enregistrer ces « canzonettes » en dialecte vénitien, genre très en vogue au XIXème siècle et tombé, depuis, dans l'oubli. Ce CD est également l'occasion de découvrir – ou de redécouvrir – un certain nombre de compositeurs de cette période. Le livret, qui les présente, ainsi que les interprètes et les œuvres, reproduit les textes avec traduction en français et en anglais. Il nous instruit, tout d'abord, sur la chanson vénitienne non seulement dans les salons de la cité des Doges mais aussi de l'Italie entière (avec sa concurrente, la chanson napolitaine), voire d'Europe. Elle met en scène, de façon romantique, la vie des Vénitiens et peut se diviser en deux catégories, celle que l'auteur du livret qualifie d'idyllique et l'autre, plus théâtrale. Toutes deux sont représentées ici.

Si certains des compositeurs sont particulièrement connus, tel Rossini, les autres sont plus obscurs aujourd'hui. Le premier d'entre eux, Simone Mayr (1763-1845), est un italien d'origine allemande que l'on peut considérer comme celui qui a initié le genre. Outre ses talents de compositeur, il est connu pour avoir été le professeur de Donizetti de 1806 à 1815. Ses œuvres sont ici précédées d'introductions au piano, comme c'était le cas de son vivant. Outre ses « canzonettes » vénitiennes, il a écrit environ soixante-dix opéras. Si Mayr possède encore de nos jours une certaine renommée, le second, Giovan Battista Perucchini (1784-1870), est retombé dans l'oubli. Il a pourtant connu un franc succès de son vivant non seulement dans sa ville natale, Venise, mais aussi à Paris.

Viennent ensuite six chansons d'Antonio Buzolla (1815-1871), le plus grand auteur du genre en son temps, qui fut maître de chapelle de la Basilique Saint-Marc. C'est à ce compositeur que l'on doit la transformation de la mélodie vénitienne, qu'il a rendue plus sophistiquée en adoptant les formes du bel canto. Quelques curiosités figurent également sur ce CD, comme les mélodies en dialecte italien du compositeur et chef d'orchestre français (1875-1947), qui, en 1919, a rendu un hommage à cette tradition de la « canzonne » dans son recueil Venezia. Enfin, le dernier compositeur de ce disque est l'un des ultimes représentants du genre, Guido Binchini (1885-1956), qui, en utilisant des textes contemporains, a actualisé la mélodie vénitienne.

Ces oeuvres sont interprétées par le baryton-basse vénitien , qui, au cours de ses études musicales, a obtenu un prix de piano, de direction chorale et de chant didactique. Son répertoire habituel est formé d'opéras de Mozart et de Rossini. Il est l'invité de quantité de salles prestigieuses, comme l'Opéra de Paris ou le Covent Garden à Londres, et a participé à nombre de festivals célèbres, notamment celui de Salzbourg. Au cours de ses concerts, il aime intégrer des chants de sa ville natale, et s'il a enregistré ce recueil, c'est pour que ce patrimoine culturel ne se perde pas. Il est à noter que signe la rédaction d'une partie de la notice explicative ainsi qu'un certain nombre d'arrangements pour orchestre.

et Dimitri Romano, tous deux originaires de la Sérénissime, s'entendent à merveille, le piano et la voix de basse se répondent en un dialogue qui exhale de doux parfums de romantisme, précis et fluide. Lorenzo Regazzo chante ces œuvres avec brio, et l'on perçoit dans ses interprétations de réelles qualités de comédiens. Il a naturellement choisi le dialecte de la lagune, à l'exception de « l'Adieu à Venise » de G.B. Perucchini dont l'arrangement porte la signature de G. Rossini, chantée en français.

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Guido Bianchini ; Simone Mayr ; G.B. Perrucchini ; Antonio Buzzolla ; Gioacchino Rossini ; Carlo Antonio Gomes ; Reynaldo Hahn. Lorenzo Regazzo (basse) ; Dimitri Romano (piano). 1 CD Forlane 16834. 2003. Durée : 54’52. DDD.

 
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