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Baden Baden. Festspielhaus de Baden Baden, le 26 janvier 2003. Schumann : Symphonie n°4. Brahms : Symphonie n°1. Staatskapelle de Berlin sous la direction de Daniel Barenboïm.
Daniel Barenboïm
Fortement impressionné et ému d’avoir reçu le prix de la tolérance le jour précédent, Daniel Barenboïm était manifestement en forme lors de son concert à Baden Baden.
Conduisant la 4ème de Schumann et l’inusable 1ère de Brahms, il a donné au mot classique de vraies lettres de noblesse… L’attaque de la 4ème est franche, ample et situe d’emblée le Schumann de Barenboïm : sobre et chaleureux, romantique et construit. Sans rentrer dans les querelles philologiques et les redondances au sujet de la (soi-disant) mauvaise orchestration de ces pages, Barenboïm en fait une des grandes symphonies allemandes, servi par un orchestre homogène aux pupitres d’une qualité égale.
La 1ère symphonie de Brahms allait révéler les mêmes qualités du chef et de l’orchestre pour ce qui se voulait mettre en avant plus que jamais la filiation beethovénienne de l’œuvre. Familier du répertoire, Barenboïm ne cherchait pas non plus, ici, l’originalité, mais bien plus l’affirmation d’une tradition. Le monde musical connaît (et apprécie moyennement parfois) le lien philosophique qui unit l’univers de Barenboïm à celui de Furtwängler. L’ombre du grand chef allemand planait sans aucun doute dans le deuxième mouvement de la symphonie et cette page traditionnellement moins appréciée de la partition devenait ici un grand moment. Le finale déployait ses feux, dans un souffle gigantesque et d’un élan venu des tripes, Barenboïm clôturait le concert.
L’ensemble donnait l’impression d’une grande famille à la vie quotidienne passionnée et parfois à fleur de peau. Leur façon de faire de la musique ne doit, en tous cas, rien à la routine.
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Baden Baden. Festspielhaus de Baden Baden, le 26 janvier 2003. Schumann : Symphonie n°4. Brahms : Symphonie n°1. Staatskapelle de Berlin sous la direction de Daniel Barenboïm.