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Alagna 60 : toujours au top !

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Giuseppe Verdi (1813-1901) : « O inferno ! … Sento avvampar » extrait de Simon Boccanegra. Charles Gounod (1818-1893) : « Salut ! Demeure chaste et pure » extrait de Faust ; « Nymphes attentives » extrait de Polyeucte. Adolphe Adam (1803-1856) : « Mes amis, écoutez l’histoire » extrait du Postillon de Lonjumeau. Friedrich von Flotow (1812-1883) : « Ach, so fromm » extrait de Martha. Richard Wagner (1813-1883) : « In fernem Land, unnahbar euren Schritten » et « Mein Lieber Schwan » extraits de Lohengrin. Stanisław Moniuszko (1819-1872) : « Szumią jodły » extrait de Halka. Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) : « Kuda, kuda » extrait de Eugène Onéguine, Nicolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) : chanson hindoue extraite de Sadko. Ambroise Thomas (1811-1896) : « Adieu, Mignon ! » extrait de Mignon. Giacomo Meyerbeer (1791-1864) : « Plus blanche que la blanche hermine » extrait des Huguenots. Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : « Ogni pena » extrait de Lo frate ‘nnamorato. Riccardo Drigo (1846-1930) : « Les millions d’Arlequin » extrait des Millions d’Arlequin. Ruggero Leoncavallo (1857-1919) : sérénade « Au clair de la lune ». Vincenzo Di Chiara (1864-1937) : « La Spagnola ». Osmán Pérez Freire (1880-1930) : « Ay Ay Ay ». David et Frederico Alagna (nés respectivement en 1975 et 1974) : L’Andalouse. (1905-1958) : « Be my love ». Roberto Alagna (né en 1963) : Sognare. Avec Roberto Alagna, ténor. Morphing Chamber Orchestra, direction : Giorgio Croci. 1 CD Aparté. Enregistré au Casino Baumgarten de Vienne, Autriche, en février 2024. Durée : 85:53

 
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Au terme de bientôt quarante ans de carrière, Alagna nous régale d'un très beau cadeau d'anniversaire. Programme fait de bric et de broc au service d'une voix et d'un tempérament qui demeurent exceptionnels.

Destiné à célébrer son soixantième anniversaire, ce nouveau disque est également pour l'occasion d'enregistrer des pages de son répertoire qui, jusqu'à présent, ont échappé à ses récitals discographiques ou n'ont pas fait l'objet d'une intégrale. Tel est le cas par exemple du célébrissime « Salut ! Demeure chaste et pure » de Faust qu'on ne trouve de façon assez surprenante qu'en DVD, mais également de la grande scène de Gabriele Adorno au deuxième acte de Simone Boccanegra ou bien des deux airs de Lohengrin, abordés récemment à la scène et non encore enregistrés. Seul l'air de Lensky d'Eugène Onéguine, semble-t-il, se donne à entendre sur un précédent album. en profite également pour livrer à la postérité certaines des pages qu'il a régulièrement abordées au concert sans pour autant avoir incarné les rôles à la scène. C'est ainsi que l'auditeur se délectera, à côté de quelques raretés, de grands classiques comme les extraits du Postillon de Lonjumeau, Martha ou Les Huguenots. Plus inattendus, des extraits d'opéras du monde slave et du répertoire baroque – mais qui dit qu'Alagna ne se renouvelle pas ? –, lesquels sont accompagnés en fin d'album de quelques chansons et tubes populaires qui n'ajouteront rien à la gloire du grand chanteur, dont l'éclectisme est désormais connu et reconnu.

Est-il bien raisonnable de continuer à enregistrer au-delà de la cinquantaine, sachant que le disque accuse généralement les faiblesses que la scène permet encore de masquer ou d'estomper ? Force est de constater que notre Roberto national est dans une forme éblouissante. La beauté inaltérable du timbre nous séduit de la première plage à la dernière, et la diction française illumine plus de la moitié de l'album. En plus de ses deux langues « naturelles » que sont le français et l'italien, chante en anglais, espagnol, allemand, russe et polonais. C'est le français qu'il choisit pour la fameuse chanson hindoue de Sadko, emboîtant ainsi le pas à certains de ses devanciers et devancières qui gravèrent autrefois l'air connu sous le titre « Les diamants chez nous sont innombrables » : Alma Gluck, Nellie Melba, Ninon Vallin, mais aussi Tino Rossi… Merveille de legato et de mezza voce. L'allemand de Martha et de Lohengrin est impeccable et se prête à des nuances infinies, comme par exemple le diminuendo sur le mot « Taube » dans « In fernem Land ». Certes, on ne niera pas quelques phrases un peu tendues dans le haut de la tessiture, ou des extrêmes aigus un peu hasardeux : le contre-ut de « Salut ! » est trop vibré, et il aurait mieux valu tenir un peu moins longtemps le contre-ré du Postillon, qui s'achève sur un léger étranglement. On admire en revanche l'art de raconter et de faire vivre une histoire, qualité dont ne disposent pas, tant s'en faut, d'autres ténors plus jeunes à l'aigu plus facile. Bref, nous avons affaire à un disque généreux, de la part d'un artiste qui nous a déjà beaucoup gâtés et qui visiblement a encore beaucoup de choses à nous dire. Espérons pour la suite un programme thématique qui donnera davantage de cohérence et d'unité à l'entreprise. Prestation tout à fait correcte de la part du , sous la baguette amicale et attentive du chef .

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Giuseppe Verdi (1813-1901) : « O inferno ! … Sento avvampar » extrait de Simon Boccanegra. Charles Gounod (1818-1893) : « Salut ! Demeure chaste et pure » extrait de Faust ; « Nymphes attentives » extrait de Polyeucte. Adolphe Adam (1803-1856) : « Mes amis, écoutez l’histoire » extrait du Postillon de Lonjumeau. Friedrich von Flotow (1812-1883) : « Ach, so fromm » extrait de Martha. Richard Wagner (1813-1883) : « In fernem Land, unnahbar euren Schritten » et « Mein Lieber Schwan » extraits de Lohengrin. Stanisław Moniuszko (1819-1872) : « Szumią jodły » extrait de Halka. Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) : « Kuda, kuda » extrait de Eugène Onéguine, Nicolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) : chanson hindoue extraite de Sadko. Ambroise Thomas (1811-1896) : « Adieu, Mignon ! » extrait de Mignon. Giacomo Meyerbeer (1791-1864) : « Plus blanche que la blanche hermine » extrait des Huguenots. Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : « Ogni pena » extrait de Lo frate ‘nnamorato. Riccardo Drigo (1846-1930) : « Les millions d’Arlequin » extrait des Millions d’Arlequin. Ruggero Leoncavallo (1857-1919) : sérénade « Au clair de la lune ». Vincenzo Di Chiara (1864-1937) : « La Spagnola ». Osmán Pérez Freire (1880-1930) : « Ay Ay Ay ». David et Frederico Alagna (nés respectivement en 1975 et 1974) : L’Andalouse. (1905-1958) : « Be my love ». Roberto Alagna (né en 1963) : Sognare. Avec Roberto Alagna, ténor. Morphing Chamber Orchestra, direction : Giorgio Croci. 1 CD Aparté. Enregistré au Casino Baumgarten de Vienne, Autriche, en février 2024. Durée : 85:53

 
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